Les maladies neurologiques
Les maladies neurologiques sont des pathologies qui touchent le système nerveux central (encéphale et moelle épinière) ou périphérique. Ainsi, ce terme regroupe des affections diverses telles que les maladies d’Alzheimer et de Parkinson, la sclérose en plaques, l’épilepsie,
La maladie d'Alzheimer

À ce stade, un examen médical approfondi permet normalement de déceler des symptômes évidents de la maladie dans plusieurs domaines :
Elle favorise le maintien de la réserve cérébrale (somme des neurones et des connexions cérébrales).
Même constat après observation de 20.658 Européens de plus de 50 ans (3) : chaque année supplémentaire passée sur les bancs de l’école compensera quatre ans de vieillissement cognitif. De plus, parler deux langues couramment repousserait de cinq ans l’apparition des symptômes.
Les diplômes ne font cependant pas tout. Un travail non répétitif et stimulant est associé à un risque moindre de démence.
Une méta-analyse, incluant 15 études prospectives sur 33.816 patients non déments de plus de 55 ans, a montré que les personnes ayant une activité physique faible à modérée ont 35% de risque en moins de développer des troubles cognitifs que des sédentaires, et jusqu’à 38% pour une activité intensive.
Elle aurait aussi un effet anti-inflammatoire, antioxydant et, surtout, favoriserait la libération de neurotrophines.
Le cholestérol est aussi un facteur de risque.
Le diabète favorise aussi l’apparition des troubles cognitifs par perte de neuroplasticité de l’hippocampe.
En revanche, un manque de vitamines B9 et B12 (présentes dans la levure, le foie, le melon, les épinards…) multiplie par deux le risque de développer Alzheimer.
Une étude sur des personnes de plus de 65 ans a révélé que celles dont le taux de vitamine D dans le sang était inférieur à 25 nmol/l présentaient un risque multiplié par 2,22.
Enfin, une relation positive a été démontrée entre une consommation de vin modérée (de l’ordre de 25 à 50 cl par jour) et une moindre incidence de la maladie d’Alzheimer.
Elles maintiennent en effet la réserve cérébrale en activant la plasticité du cerveau.
Dix patients atteints d’Alzheimer (de 76 ans) et 11 témoins ont été étudiés de 2005 à 2011 :
Sources : Sciences et Avenir
La maladie de Parkinson
La sclérose en plaques
QU’EST-CE QUE LA SCLÉROSE EN PLAQUES ?
La sclérose en plaques est une maladie auto immune chronique du système nerveux. Elle ne touche que le système nerveux central qui comporte l'encéphale contenu dans la boîte crânienne (cerveau, cervelet, tronc cérébral et bulbe rachidien) et la moelle épinière située dans le canal rachidien formé par la colonne vertébrale.
Elle se manifeste par des troubles moteurs, sensitifs, de l’équilibre, visuels…pouvant être responsables à long terme d'un handicap.
La sclérose en plaques évolue, le plus souvent, par poussées en nombre variable d'une personne à l'autre. Parfois, elle évolue en continu.
QUELLES SONT LES LÉSIONS DE LA SCLÉROSE EN PLAQUES ?
La myéline est une substance qui forme une gaine protectrice autour des axones des nerfs (ou prolongements du nerf qui assure la conduction de l'influx nerveux
Dans la sclérose en plaques, les cellules qui fabriquent la myéline sont attaquées par un processus auto-immun (le corps attaque ses propres constituants). La myéline est endommagée et laisse place à des lésions épaisses et dures dispersées dans le système nerveux central. Ces lésions sont dénommées sous le terme de « plaques ».
Selon la localisation et l'importance de ces plaques, les informations qui transitent par le système nerveux sont plus ou moins perturbées. Les symptômes de la sclérose en plaques sont le reflet de ces anomalies.
LES CAUSES DE LA SCLÉROSE EN PLAQUES
Les causes exactes de la sclérose en plaques restent inconnues à ce jour. Différents facteurs sont à l'origine de cette maladie, notamment la prédisposition génétique. La probabilité d'apparition de la sclérose en plaques est plus grande dans les familles déjà concernées par la maladie. Ces facteurs génétiques auraient un rôle sur l'immunité de la personne.
D'autres facteurs, associés à cette prédisposition génétique, pourraient favoriser l'apparition de la maladie :
- le climat. Le manque d'ensoleillement (surtout pendant les 15 premières années de vie) est un facteur connu. Ainsi, la maladie est d'autant plus fréquente qu'on s'éloigne de l'équateur ;
- le tabagisme actif ou le tabagisme passif dans l'enfance.
Le rôle des agents infectieux (virus ou bactéries) dans la survenue d'une sclérose en plaques est toujours à l'étude.
L'épilepsie
Démence fronto temporale
- Au début de la maladie, il n’y pas d’altération de la mémoire, c’est avant tout les troubles du comportement qui sont significatifs.
- Au niveau du langage il y a une économie du discours spontané mais la compréhension est bien préservée.
- Changement d’humeur
- Apparition de somatisation et d’anxiété
- Pertes des convenances sociales
- Manque d’hygiène
- Comportement alimentaire compulsif : tendance à aimer la sucrerie.
- Perte du contrôle et désinhibition qui se traduisent par des stéréotypies verbales et motrices, des rituels, des persévérations, de l’impulsivité voir même de l’agressivité.
- Apathie et Aspontanéité
- Un syndrome dysexécutif (atteintes des fonctions exécutives qui permettent de planifier, d’avoir des initiatives, de contrôler ses actes, de faire preuve de logique, de porter un jugement….)
- un syndrome de déshinhibition :
- Le lobe frontal permet de mettre en place les processus permettant à une personne de continuer à avoir un comportement adapté par rapport aux règles personnelles et aux usages de la société. Lorsqu’il est atteint la personne n’est plus capable d’avoir le contrôle de soi, ce qui va se traduire par de la labilité émotionnelle (va pleurer pour un oui ou pour un non, puis rire) de l’impulsivité, de la distractibilité….
- Un syndrome apathique : la personne va être démotivée, déprimée et cherchera a éviter l’effort. Les symptômes peuvent aller jusqu’au mutisme, à l’immobilité
- Les praticiens de la prise en charge du dément remarqueront qu’il y a une grande variabilité chez un sujet dément à réaliser au cours de la journée une même activité (contrairement à ce que l’on pense).
- Sur le plan neurologique nous oublions souvent que tout individu possède 100 milliards de neurones avec plus d’un million de milliards de connexions (on ne connaît pas de limite de stockage du cerveau humain en bonne santé)
- Des autopsies ont montré que nombre de vieillards survivent à des lésions importantes de leur cerveau et restent relativement orientés (Charles WELLS)
- Les capacités de langage ne disparaissent pas en quelques années, ni complètement, même en fin de démence (effet locutoire du discours, de compréhension…).
- Le sujet dément devient un expert de l’émotion : si le langage recule, l’émotion (première forme de relation acquise) se replace au premier plan. Le sujet dément apprend et mémorise encore des informations de manières automatiques et inconscientes par le canal émotionnel : il mémorise l’émotion ressentie dans la relation avec une personne même si il ne peut retenir son nom.
- Les personnes démentes sont perméables au climat relationnel et, sans comprendre finement ce qui se dit, ils en comprennent le sens global. Ce qui se passe ou se dit à propos d’eux, l’essence de ce qui se joue, de l’avis unanime des observateurs attentifs, semblent perçus par eux. A titre d’exemple, il peut ne pas parvenir à nommer ses enfants et pourtant se conduire avec eux de façon adaptée. De même, s’il ne retrouve pas le nom de son médecin, il peut être tout à fait capable de l’identifier comme tel et de l’appeler « docteur ».
- Il est intéressant de pointer la capacité des personnes démentes à respecter et donc à intégrer et mémoriser d’une certaine façon, les usages, les règles des groupes dans lesquels ils sont amenés à vivre, que cela concerne les lieux des repas, des rituels de coucher, ou des interdits comme ne pas mettre de désordre dans le bureau de l’infirmière…pourtant toujours ouvert !
- L’observation permet de vérifier que les patients déments cherchent, avec leurs capacités restantes à exprimer leurs préoccupations, des sentiments, et d’une certaine façon leur point de vue.
- Une grande vulnérabilité narcissique. Toute situation d’échec génère au mieux un repli et une position mutique, au pire de l’agressivité et de l’agitation (surtout en situation publique, en début et milieu de démence). La prise en charge d’une personne démente nécessite d’éviter au maximum l’échec et les jugements négatifs.
- Une ambivalence décisionnelle (incapacité décisionnelle) Il s’agit d’une véritable difficulté à faire des choix lorsque l’on propose au sujet dément des possibilités multiples, voire même à s’impliquer. Cela conduit d’ailleurs, si l’on n’y prend pas garde à un repli sur soi et donc une baisse des investissements d’objet (activités, relations…)
- Un vécu d’abandon. Toujours prêt à poindre, les conduisant à développer des symptômes pour exprimer leur incapacité à rester seuls (agitations, stéréotypies, déambulations…).
- Une angoisse plus ou moins consciente de mort Celle-ci, affleure parfois dans ses discours, dans ses symptômes, surtout lors de ses mises en échec.
Date de dernière mise à jour : 25/06/2019
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