La chute de la personne âgée

Prévention de la chute de la personne âgée

La chute accidentelle constitue une préocupation de tous les instant en gériatrie du fait de sa fréquence, de ses causes et facteurs de risque nombreux, et de la morbi-mortalité, parfois indirecte, qui en découle.

Le risque de chute n'est pas directement en rapport avec l'âge physiologique, mais les données actuelles tendent à montrer que les capacités d'adaptation déclinent régulièrement avec l'avancée en âge, ce qui potentialise ce risque.

A ceci s'ajoutent des facteurs de risque pouvant favoriser la chute chez la personne âgée dépendante tels que l'âge supérieur à 80 ans, les démences, ou la polymédication .

La personne âgée dépendante vivant en institution est particulièrement exposée au risque de chute.

En effet, d'après certaines études épidémiologiques, l'incidence des chutes en institution est estimée à 1,5 chute par lit et par an.

Les démences multiplient par deux le risque de chute , et les fractures sont trois fois plus fréquentes en cas de démence associées. (source la revue de gériatrie mars 2011)

trois types de chutes :

les bénignes:

  • la personne ne présente aucune séquelle ; elle se relève seule avec ou sans aide et peut reprendre ses activités de manière identique.

les modérées:

  • qui nécessitent une aide médicale simple (dermabrasion) et la gêne fonctionnelle ne dure que deux à trois jours .

les graves :

  •  elles entraînent une fracture, la nécessité de points de suture, ou une hospitalisation. Le pronostic vital est ici en jeu.

 

La conduite à tenir est différente en fonction de la gravité:

pour les bénignes :

  • l'aide peut être apportée par tout membre du personnel.

pour les modérées:

  • la présence d'une aide-soignante et/ou d'une infirmière est nécessaire.

les graves:

  • demandent avant même la mobilisaton du patient la présence du personnel médical ( risque de déplacement de fracture, d'hémorragie massive , de pneumothorax).

Toujours rassurer le chuteur, éventuellement le couvrir, et faire appel Il est à noter que la fréquence des chutes représente une évaluation pronostique, donc toutes les chutes (même bénignes) sont à signaler.

 

LES CAUSES DES CHUTES

La chute peut avoir des significations diverses chez le sujet âgé :

  • signe essentiel d'une étiologie unique (chute symptôme)
  • élément sémiologique d'un syndrome (syndrome de régression psychomotrice)
  • évènement dont la signification est sociale ou psychique (chute symbole)
  • évènement brutal lié à un facteur intercurrent (chute fortuite) .

Il existe encore trop souvent une différence de comportement médical face à la chute, selon qu'elle est ou non précédée de malaise ou perte de connaissance.

La première, teintée de gravité, fait l'objet d'une exploraton active.

La seconde , "mécanique", est souvent négligée.

Les chutes sont rarement fortuites chez le sujet âgé.

Toute chute chez un sujet âgé, quelles qu'en soient les circonstances, doit ainsi être prise en charge non comme un simple accident, mais comme une affection potentiellement grave.

 

Par Pierre Abram

Médecin gériatre

DESC de gériatrie 

source : https://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/Prevention_chutes_recos.pdf

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Evaluer le risque de Chute de la Personne Agée

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Modèle fiche de chute

La chute ne doit pas être banalisée, Toute chute doit être signalée  et donner lieu  à une évaluation médicale à la recherche des facteurs de risque de rechute car, dans  la moitié des cas, elle est récurrente et peut se compliquer de la peur de rechuter menant à l‘isolement social

Évaluation du risque de chute chez la personne âgée

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