Repérer les dimensions éducatives, affectives, sociales et culturelles des temps clés du quotidien
Educatives : l'AES explique aux résidents chaque geste qu'il/elle fais et pourquoi il/elle le fais.
Après le gouter L'AES mets en place des activités ludiques telles que le dessin, le jeu de dominos couleurs, écoute de vielles chansons Françaises ou certaines personnes participent et se remémorent certains airs.
Quand L'AES dois accompagner un résident dans ses déplacements, il/elle explique ou il/elle l’emmène et pourquoi faire.
Affectif : Lors de mon 1er stage j’aidai régulièrement 1 résidente atteinte d’Infirmité Motrice Cérébrale à se maquiller. Nous avons partagés à ses moments là des fou-rires, des moments de complicité, mais je gardais ma posture professionnelle.
- Ce fût un peu plus difficile avec la résidente à qui j’ai proposé de participer à mon « étude de cas ». Cette jeune femme atteinte d’IMC a des problèmes importants de santé qui prennent beaucoup de place dans sa vie. J’aurai pu être affectée par ses nombreux soucis, sa souffrance… Je l’ai été !
J’ai appris grâce à l’équipe et à ma formation à adopter la distance professionnelle. Je savais être présente pour l’accompagner sans m’impliquer affectivement. Nous sommes des êtres humains donc l’affect est présent mais il ne doit pas être le seul moteur de ce métier.
Social : Lors d’activités j’adapte mes jeux aux intérêts culturels, intellectuels de chacun, goût pour la lecture, la géographie, la cuisine, les sports…
J’ai accompagné au stade un groupe de résidents, cela leurs à permis de passer un super moment et d’être intégré à la vie citoyenne. Je ne suis pas adepte du foot, mais cette soirée c’était que du bonheur.
Cultuelle : Pour la nourriture et afin de respecter les droits fondamentaux de la personne, il est important de faire attention aux habitudes alimentaires de chacun selon sa tradition culturelle (pas de porc, pas de viande le vendredi…) Je rappel toujours à Monsieur B. que son repas ne contient pas de porc, car il est possible qu’avec sa pathologie il l’ait oublié.
S’adapter à tous moment à la personne, se servir de ses aptitudes, accompagner la personne dans sa globalité.
Repéré et évaluer les besoins et les capacités de la personne aidée dans les actes de la vie quotidienne.
Le moments des repas sont des moments importants, conviviaux et chaleureux. En laissant faire les personnes elle-même je participe au maintien de leurs autonomie. Pour cela il est important d’observer, écouter les personnes.
Monsieur D pend son pain seul, je découpe sa viande afin d’éviter les fausses route. Sa fille m’a aidé en m’expliquant les habitudes de vie de son papa. Il est important aussi d’être à l’écoute des proches qui donnent des détails, des habitudes des résidents. De même, en tant qu’AMP mon rôle est aussi de recueillir les informations et de les transmettre à l’équipe pluridisciplinaire.
(définition fausse route) C’est un trouble de la déglutition. Les aliments ou liquides se dirigent vers les voies respiratoires et les poumons, trachée puis les bronches, au lieu de prendre la voie digestive, œsophage. Provoque un risque d’infection pulmonaire, une détresse respiratoire peut aller jusqu’à la mort.
S’adapter à l’évolution des capacités et à la perte d’autonomie des résidents.
Il faut s’attacher à respecter l’individualité de chaque résident, chaque personne est unique, c’est un respect très important c’est notre rôle de soignants.
Tenir compte des capacités et difficultés de chacun pour ne pas le mettre en situation de difficultés. Lorsque j’accompagne au repas un résident, je lui explique ce qu’il va manger. Je lui nomme 1 par 1 les aliments, ainsi que les objets, verres, assiettes, bol, couverts.
J’évite sauf si la personne le demande de mélanger les aliments pour qu’elle garde le gout des saveurs.
J’ai repéré que Mme N mangerait peut être très bien seule grâce à une assiette adaptée. J’en ai parlé avec l’ergothérapeute, qui a mit en place l’assiette au repas suivant. Elle arrive à manger seule.
Ainsi j’ai appris que des outils simples permettent de faciliter les gestes de la vie quotidienne des personnes.
- Lorsque je fais la lecture du journal, j’approche de moi certaines personnes afin qu’elles m’entendent mieux.
Ce sont de petits détails qui peuvent faire toute la différence et permettent à la personne de mieux s’intégrer et évoluer au sein d’un groupe.
Satisfaire aux besoins fondamentaux et veiller au bien être et au confort de la personne.
Au moment de l’accompagnement de la mise aux toilettes , j’explique à Mme L. pourquoi je lui change sa protection, si je dois le faire. Ceci permet de diminuer son angoisse et ses éventuels troubles du comportement.
Pour le repas ou gouter je fais attention à ce que chacun soit bien installé pour éviter une fausse route, je veille à ce que ça se passe dans le calme.
C’est en veillant aux besoins de chacun que peut se créer une relation de confiance, rassurer, apaiser, les personnes est une chose importance en secteur protégé (comme partout d‘ailleurs).
Le confort physique est important mais le confort psychique l’est tout autant.
Pour moi déplacer une personne sans lui expliquer l’action que je vais faire doit être rassurant pour personne.
Utiliser l’activité quotidienne comme support à la relation.
La toilette est un moment intime, important, en acceptant d’être lavé, la personne accepte que le soignant entre dans son intimité.
Ca peut être un moment éducatif tout en restant un geste technique. Ce sont des moments privilégiés ou je peux observer toute anomalie cutanée, rougeurs, ongles des mains et des pieds. Quelques fois après avoir bien séché j’applique une crème sur le visage, ce qui déclenche un beau sourire, sans oublier la crème pour les fesses , les pieds, les points d’appuis pour la prévention d’escarres. Tout ceci en expliquant mes gestes. Ce qui amène souvent une discutions sur l’hygiène. Je ne manque pas de référer à l’équipe si quelque chose me semble différent de d’habitude.
Je tente chaque fois de faire participer la personne, soit sous la douche, soit au moment du brossage de dents.
Lors de mon premier stage Foyer d’Hébergement accueillant des personnes atteintes d’Infirmité Motrice Cérébrale, j’ai fait mes premières aides à la toilette avec l’utilisation d’une chaise percée. Après qu’elle ai accepté mon intervention j’ai expliqué à la personne que je n’avais pas beaucoup d’expérience et que j’avais besoin qu’elle me guide.
Elle a été étonnée et reconnaissante de ma franchise car m’a-t-elle dit : « de toute façon, je m’en serais aperçue ».
Tout en l’aidant à la douche nous avons discuté à bâtons rompu, tout semblait naturel, elle est devenue plus souriante avec moi par la suite.
Ici , j’ai modifié un peu mon approche, j’utilise beaucoup plus la communication non verbale, le regard, le toucher, la parole douce...
Détecter les signes révélateurs d’un problème de santé ou de mal être et prendre les dispositions adaptées
J’ai appris à faire attention aux changements de comportement des personnes. Il faut bien sur les connaitre, se renseigner auprès de l’équipe, savoir si tel ou tel comportement est normal ou inquiétant.
Un résident a de gros soucis de déglutition, je lui donnais souvent le repas quand un jour il s’est mis à tousser de façon inhabituelle avec les yeux qui commençaient à larmoyer. J’ai immédiatement alerté l’infirmier qui était tout proche de moi et qui n’a rien vu d’alarmant mais m’a demandé d’être vigilante de cette façon pour cette personne.
Dans le secteur CANTOU nous avons 1 personne qui passe uniquement la journée et dors dans les étages. Cette dame au moment du petit repos d’après repas, se lève de son fauteuil et quand je lui demande ou elle va elle me répond « par là ». J’ai constaté en tentant de l’amener aux toilettes qu’en fait, elle à envie d’uriner. Elle ne sait pas le verbaliser de façon systématique, il faut donc bien l’écouter et observer ses grimaces qui indiquent une gène bien naturelle.
J’ai acquis ceci en observant et écoutant et en me renseignant auprès de l’équipe.
Il me semble quelque fois quand arrive la distribution de médicaments qu’il est important de ne pas mettre ceux-ci écrasés au milieu du dessert sucré… une cuillère peut suffire au mélange.
Conclusion
Je dirais que ma formation m’a beaucoup apportée et m’a permis de faire évoluer ma pratique, je prends d’avantage de recul et j’ai pris un peu d’assurance.
Je suis très contente d’avoir fait mon second stage ici, vu que je ne connaissais pas trop les EPHAD. l'AES dans la réalisation du projet personnalisé,