I. Description de la situation Je suis étudiant aide-soignant en fin de formation. Ma situation se déroule durant le troisième jour de mon dernier stage, en clinique chirurgicale. Ma tutrice m’accompagne pour réaliser les soins d’hygiène et de confort des patients. Nous entrons dans la chambre de Mme A, qui vient d’être opérée d’une prothèse de hanche. Ma tutrice me demande de l’aider à réaliser le changement de pansement de Mme A, en respectant les règles d’hygiène et de sécurité. Elle s’assure que j’ai bien reçu les activités pratiques concernant l’aide à la réalisation de pansement et que je me sente capable d’y aller avec elle. Ayant déjà aidé à la réalisation de pansement en stage, je réponds positivement, avec confiance.
Je me lave les mains avec du gel hydroalcoolique, mets des gants non stériles et une charlotte. Je prépare le matériel nécessaire au changement de pansement à la demande de l’infirmière : une compresse stérile, une paire de ciseaux stériles, un pansement adhésif stérile, une paire de gants stériles et une solution antiseptique. Je m'installe du côté opposé à l'infirmière pour l'aider dans la réalisation du soin. L’infirmière retire le pansement souillé de Mme A, en prenant soin de ne pas toucher la plaie. Elle décontamine la plaie avec la solution antiseptique, puis elle met les gants stériles pour poser le nouveau pansement. Je jette les déchets dans la poubelle à déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI), puis je me déshabille et me lave les mains avec du gel hydroalcoolique.
Cependant, je me rends compte que ma tutrice n’a pas mis de surblouse pour réaliser les soins d’hygiène et de confort des autres patients dans la chambre. Je suis surpris et me questionne sur cette pratique qui ne respecte pas les règles d’hygiène et de sécurité.
II. Questionnement Dans cette situation, je me suis retrouvé en difficulté quant à la pratique de ma tutrice qui ne respecte pas les règles d’hygiène et de sécurité. Mon objectif dans ce travail sera de trouver des solutions pour améliorer les pratiques d’hygiène dans la clinique chirurgicale, en tenant compte des recommandations de bonnes pratiques et de mes compétences en tant qu'aide-soignant. Je me pose la question : Comment améliorer les pratiques d’hygiène dans la clinique chirurgicale, en particulier concernant le port de la surblouse, tout en respectant mes compétences en tant qu'aide-soignant ?
III. Mesures d’hygiène appliquées Tout d’abord, ma tenue professionnelle est appropriée, selon les recommandations de la Société Française d’hygiène hospitalière (SF2H), puisque je porte une tenue propre et des chaussures fermées réservées au travail. J’ai aussi les cheveux attachés, les ongles courts, sans vernis, j’ai enlevé tous mes bijoux.
L’hygiène des mains est une étape essentielle pour limiter les infections associées aux soins. Je me suis lavé les mains avec du gel hydroalcoolique avant et après avoir aidé à la réalisation de pansement, ainsi qu’après avoir retiré mes gants. J’ai également utilisé des gants stériles pour aider l’infirmière à poser le nouveau pansement, afin de ne pas contaminer la plaie.
Le port de la surblouse est une mesure d’hygiène importante pour éviter la contamination croisée entre les patients et les professionnels de santé. Selon les recommandations de la SF2H, le port de la surblouse est obligatoire pour réaliser des soins invasifs ou à risque de projection de liquides biologiques. Dans le cas de Mme A, le changement de pansement est un soin à risque de projection de liquides biologiques, donc le port de la surblouse est obligatoire pour l'infirmière qui réalise le soin. En tant qu'aide-soignant, je peux aider l'infirmière dans la réalisation du soin en portant une tenue professionnelle adaptée et en respectant les règles d'hygiène.
La gestion des déchets est une étape importante pour éviter la contamination de l’environnement. J’ai jeté les déchets souillés dans la poubelle à DASRI, qui est réservée aux déchets d’activités de soins à risques infectieux. J’ai également jeté les déchets non souillés dans la poubelle à ordures ménagères.
IV. Axes d’amélioration Après discussion avec ma tutrice et les autres professionnels de santé de la clinique chirurgicale, plusieurs axes d’amélioration ont été identifiés :
- Sensibiliser les professionnels de santé au port de la surblouse, en particulier dans les situations à risque de projection de liquides biologiques, et rappeler les compétences de chacun.
- Mettre à disposition des surblouses à proximité des chambres et des salles de soins pour faciliter leur utilisation.
- Renforcer la formation et l’information des professionnels de santé sur les recommandations de bonnes pratiques en matière d’hygiène et de sécurité.
- Mettre en place une évaluation régulière des pratiques d’hygiène et de sécurité dans la clinique chirurgicale, en impliquant les professionnels de santé et les patients.
V. Écarts entre théorie et ma situation Dans cette situation, j’ai remarqué un écart entre les recommandations de bonnes pratiques et la pratique de ma tutrice concernant le port de la surblouse. En théorie, le port de la surblouse est obligatoire pour réaliser des soins invasifs ou à risque de projection de liquides biologiques. En pratique, ma tutrice n’a pas porté de surblouse pour réaliser des soins d’hygiène et de confort des autres patients dans la chambre, ce qui ne respecte pas les règles d’hygiène et de sécurité. Cependant, en tant qu'aide-soignant, je dois être conscient de mes compétences et ne pas réaliser d'actes relevant de la compétence exclusive des infirmiers.
VI. Compétences associées à la situation Dans cette situation, j’ai mobilisé plusieurs compétences :
La compétence 1 « Accompagner les personnes dans les actes essentiels de la vie quotidienne et de la vie sociale, personnaliser cet accompagnement à partir de l’évaluation de leur situation personnelle et contextuelle et apporter les réajustements nécessaires » en aidant l'infirmière à réaliser le changement de pansement de Mme A et en m'assurant de son confort et de sa sécurité.
La compétence 2 « Identifier les situations à risque lors de l’accompagnement de la personne, mettre en œuvre les actions de prévention adéquates et les évaluer » en étant vigilant aux risques de contamination et en respectant les règles d'hygiène et de sécurité.
La compétence 3 « Évaluer l'état clinique d'une personne à tout âge de la vie pour adapter sa prise en soins » en évaluant l'état de la plaie de Mme A avant d'aider à la réalisation de pansement et en informant l'infirmière de mon évaluation.
La compétence 4 « Mettre en œuvre des soins adaptés à l'état clinique de la personne » en aidant l'infirmière à décontaminer la plaie avec une solution antiseptique et à poser le nouveau pansement.
La compétence 6 « Etablir une communication adaptée pour informer et accompagner la personne et son entourage » en communiquant avec Mme A et ma tutrice pour réaliser le changement de pansement dans les meilleures conditions.
La compétence 7 « Analyser, évaluer sa pratique professionnelle et celle de ses pairs pour améliorer la qualité et la sécurité des soins » en analysant la pratique de ma tutrice et en proposant des axes d’amélioration pour les pratiques d’hygiène dans la clinique chirurgicale.
VII. Conclusion Dans cette situation, j’ai pu aider l'infirmière à réaliser le changement de pansement de Mme A en respectant les règles d’hygiène et de sécurité. Cependant, j’ai remarqué que la pratique de ma tutrice concernant le port de la surblouse ne respectait pas ces règles. En discutant avec ma tutrice et les autres professionnels de santé de la clinique chirurgicale, nous avons identifié plusieurs axes d’amélioration pour les pratiques d’hygiène, en particulier concernant le port de la surblouse et le respect des compétences de chacun. Cette situation m’a permis de mobiliser plusieurs compétences et de réfléchir à l’importance de respecter les recommandations de bonnes pratiques pour assurer la qualité et la sécurité des soins, ainsi que de connaître et respecter mes compétences en tant qu'aide-soignant.