Question à développer sur le livret 2
Décrivez en l’explicitant, le(s) type(s) de structure(s) (établissement, service etc…) dans lesquels vous avez exercé; précisez la mission de ces structures et les caractéristiques des publics qui y sont accompagnés.
Question à développer sur le livret 2
A partir de deux exemples au moins, décrivez les symptômes des pathologies, handicaps et déficiences des personnes auprès desquelles vous exercez ou avez exercé.
Vous indiquerez, sur la base de votre expérience professionnelle et en illustrant concrètement vos propos, quelles sont les incidences de ces pathologies, handicaps, perte d’autonomie, et déficiences dans leur vie quotidienne et sociale.
Décrivez brièvement une situation concrète au cours de laquelle vous avez été amené à faire des choix pour la personne accompagnée ; quels sont les principes auxquels vous avez fait appel pour vous guider dans cette situation
Question à développer sur le livret 2
A partir de votre expérience et d’exemples tirés de votre pratique professionnelle, décrivez, en les explicitant, les dispositifs d’aide et d’accompagnement des personnes dans le champ de l’aide à domicile
Compétence 2
Question à développer sur le livret 2
En vous appuyant sur votre expérience, décrivez avec précision, des situations pour lesquelles vous avez dû réaliser des actes essentiels de la vie quotidienne (tels que aide à la mobilisation, à l’habillage, à la toilette, à l’alimentation, à la prise de médicaments, aux fonctions d’élimination, à d’autres fonctions).
Analyser votre intervention au regard des besoins de la ou des personnes accompagnées
Question à développer sur le livret 2
Expliquez, en vous appuyant sur votre expérience, de quelle manière vous avez procédé pour repérer les besoins de la personne en respectant son intégrité.
Comment repérez-vous une situation d’urgence?
Donnez deux exemples concrets.
Mme L. M-H. : 98 ans, mobilité réduite et problèmes cardiaques : insuffisance cardiaque gauche Santé fragile. Lucide. Milieu très aisé. Tutelle.
Je sais qu'elle est très angoissée par l'idée de la mort. Crises d'angoisse. Quelques épisodes délirants avec hallucinations, survenus brutalement. Aide dans les actes essentiels de la vie, entretien du lieu de vie et du linge, courses, préparation des repas.
A mon arrivée (9h00)
La collègue qui travaille la nuit me signale que :
- Mme L. M-H a été très perturbée depuis 15 jours : délires, hallucinations, violence.
- Le médecin traitant à modifié son traitement et a prescrit de l'Aricept .
- Mme L. M.-H est confuse et désorientée
- Mme L. M.-H. n'a pratiquement pas dormi de la nuit : a hurlé et appelé " au secours " en courant sans sa canne jusqu'à 3h du matin.
Ma collègue me conseille de la laisser dormir : ces faits ce sont déjà produits, le médecin traitant pense qu'il faut qu'elle s'accoutume aux nouveaux médicaments ...
J'observe Mme L. et
Je constate que :
- Mme L. M.-H. à un teint cireux, les traits creusés..
- Les ailes du nez sont pincées.
- Les lèvres sont totalement desséchées : je les humidifie avec une compresse stérile et de l'eau minérale.
- Mme L. M.-H. respire mal : apnées longues, râles pulmonaires.
- Je vérifie le cahier de transmission (je ne suis pas intervenue chez Mme L. depuis plus d'un mois)
- Je retourne dans la chambre et essaie d'obtenir une réaction de Mme L. (lui caresse la joue, lève et laisse retomber son avant-bras, lui pince un peu la joue). Rien : aucune réaction. Inertie totale..
- Mme L. M.-H. émet une toux très sèche, qu'elle a du mal à supporter (bouge à peine, ses traits se creusent davantage).
En urgence
- Je téléphone à son médecin traitant qui ne peut se déplacer : elle me dit que c'est normal, qu'il ne faut pas paniquer, ni la déranger tous les jours.
- J'insiste pour lui décrire ce que j'ai vu et entendu : elle s'est alarmée et me demande de prévenir les urgences médicales qui ne peuvent intervenir.
- J'informe la tutrice de Mme L. et prévient SOS-Médecins (le SAMU ne veut pas se déplacer)..
- Le médecin urgentiste diagnostique une infection pulmonaire , des troubles du rythme cardiaque et une déshydratation .
- Il demande une hospitalisation immédiate tout en lui en expliquant bien les raisons.
- Je prépare un sac de première nécessité et accompagne Mme L. M.-H. à l'hôpital : je reste auprès d'elle jusqu'à ce que l'équipe médicale la prenne en charge.
- Durant le trajet en ambulance, Mme L. M.-H. devient gaie, souriante, semble heureuse, rassurée.
- La tutrice se charge de prévenir ma collègue de l'après-midi pour qu'elle se rende auprès de Mme L. M.-H. et me précise qu'elle se met en contact avec l'association pour l'informer et prévoir une organisation qui permette de se relayer auprès de Mme L. M.-H. le temps de son hospitalisation.
A sa sortie de l'Ahôpital, Mme L. M-H retrouve toutes ses facultés : arrêt de l'Aricept et perfusions pour la réhydrater.
Un moment de communion partagé avec Mme L. Mme L. M-, lors d'une autre intervention.
Question à développer sur le livret 2
Décrivez et expliquez une situation pour laquelle vous avez contribué au développement ou au maintien des capacités et de l’autonomie de la personne : Décrivez de quelle manière vous avez procédé :
- pour aider la personne à gérer son quotidien,
- pour adapter votre communication,
- pour évaluer les facteurs de progression et de régression de la personne
Situation 1 : développement de l'autonomie
Mme D. J. : 87 ans, forte corpulence, autoritaire, confuse par moments. Milieu aisé. Mari dépressif. Fils habitant le même immeuble (ainsi que sa sœur (Mlle C. P.) et deux de ses petits enfants. Fracture du col du fémur (droit). Se déplace avec un déambulateur. Lit médicalisé. Rééducation avec un kinésithérapeute : progrès rapides. Ne peut se laver seule.
Mon intervention (mandataire) : 1H30, samedi et dimanche matins pour : lever, toilette non prescrite médicalement, petit déjeuner, entretien (mêmes horaires en semaine pour ma collègue).
Premier week-end
Aucun problème : se lève aisément et souriante. Toilette au lavabo dans la bonne humeur.
Second week-end
Le samedi
- Mme D.J refuse de se lever, hurle pour que je la laisse tranquille. Mme D. J. ne veut pas faire sa toilette, elle veut rester au lit.
- Tout en faisant les préparatifs habituels, je lui parle : lui demande si elle a passé une bonne semaine, une bonne nuit. Mme D. J. ne commence à crier que lorsque je lui présente le déambulateur pour se lever.
Évaluation
- Je pense que Mme D.J. a besoin d'évacuer la colère d'être handicapée : femme forte qui " a toujours été solide comme un roc ". Caractère autoritaire : Mme D.J. veut décider elle-même, ne veut pas que je lui impose. Je lui parle sereinement, je lui dis simplement qu'elle sera plus à l'aise une fois lavée (protection de nuit souillée).
- Je reconnais que sa colère est légitime mais que crier la fatigue. Je lui rappelle que la toilette est aussi un moment de détente, de relaxation, que le weekend précédent, nous en avions fait un moment très agréable.
- Je m'adapte et décide de faire la toilette au lit : Mme D. J. crie quand je commence à lui laver le visage mais de suite se calme et apprécie.
- Je l' essuie doucement et mets la crème hydratante. Mme D. J. devient souriante et me parle aimablement.
- Pour le reste de la toilette Mme D. J. est très active : elle connaît parfaitement les gestes à accomplir à chaque étape : se mettre sur le côté, s'accrocher à la potence. Je lui fait remarquer que c'est plus fatigant pour elle que pour moi. Nous rions.
- Mme D. J. me dit qu'elle était professeur d'espagnol : elle s'amuse de me voir essayer de retrouver mots et phrases dans cette langue et essaie d'améliorer ma prononciation. Aime se souvenir de ses cours, de Lorca, Guernica .... d'autant plus que son mari, toujours inquiet et aux aguets ne comprend pas l'espagnol !
- A la fin de la toilette : je l'aide à s'habiller, l'accompagne aux WC, puis à la cuisine pour son déjeuner.
Développement de l'autonomie
- De week-end en week-end, je lui fais remarquer qu'elle fait de réels progrès : elle peut faire quelques pas sans déambulateur, elle redevient autonome : se lève avec moins de difficultés, si je relève la tête du lit et l'aide pour s'asseoir sur le bord du lit. se met debout seule. Elle retrouve espoir et confiance.
- Chaque week-end, je lui parle de son courage et de sa force de caractère.
- J'ai obtenu un marche-pied qui permet à Mme D.J d'accéder à la douche déjà munie de barres d'appui et de la possibilité de s'asseoir.
- Quand je vois que Mme D. J. a du mal à marcher ou ne se sent pas bien, j'accepte la toilette au lavabo car au lever, sa jambe blessée est très endolorie et douloureuse. En plus, elle a besoin de s'assurer que " c'est elle la maîtresse " (mari et fils décident de tout pour elle).
- Je demande à son mari de ne plus intervenir lors de la toilette. et du petit déjeuner : je souhaite que Mme D. puisse exprimer ses désirs et me parler librement (son époux pleure, se plaint du coût de mon intervention, discours toujours très négatif voire morbide).
- Je n'insiste que pour accompagner Mme D. J. aux WC car même si elle refuse, il est souvent urgent d'y aller.
- Maintenant, elle aime que je lui fasse des shampooings et refuse les vêtements tachés (très peu d'habits à sa taille). Mme D. J. retrouve plaisir à être propre, à avoir les cheveux lavés (hygiène non assurée hors notre temps de présence).
- J'ai, avec l'appui de l'ergothérapeute et de ma collègue, suggéré l'achat d'un fauteuil adapté pour qu'elle puisse se lever seule et marcher dans la journée et s'y reposer confortablement.
- Je lui demande de m'aider pour ranger la cuisine car elle peut s'y déplacer sans déambulateur et retrouve son rôle de maîtresse de maison.
2 me situation
Mlle C. P. : 91 ans. Retour de l'hôpital suite à des brûlures graves aux jambes. Escarres aux talons et fessiers. Vit seule dans son appartement (immeuble habité par sa famille proche : sœur , son neveu, petits-neveux) . Mme C. P. se déplace avec un déambulateur et mon aide. Chaque mouvement la fait souffrir. Mlle C. P. est hypersensible : le moindre effleurement de son corps, de son visage lui arrache des hurlements de douleur. Bon appétit les 2 premières semaines de l'intervention. Boit peu. Pas d'incontinence.
Mon intervention (prestataire) : samedi et dimanche 3 fois 1H/30 (matin, midi, soir). Mêmes horaires pour ma collègue en semaine. Aide aux actes de la vie quotidienne, entretien du lieu de vie et du linge, courses et préparation des repas.
Retour au domicile non-préparé (pas de lit médicalisé, pas de coussins anti-escarres, etc). Soins infirmiers pour plaies, escarres, prise de médicaments. Épisodes délirants -Hallucinations - Dégoût de la nourriture avec nausées et vomissements notifiés sur le rapport du Centre hospitalier.
Développement de l'autonomie
- A ma prise de service, j'explique au neveu de Mlle C. P. que le temps d'intervention me semble tout à fait insuffisant pour accomplir les tâches demandées.
- Mlle C. P. est seule très longtemps chez elle : elle ne peut se déplacer sans mon aide. Malgré l'absence d'incontinence, je lui mets des protections car Mlle C. P. se souille.
- Je ne peux pas faire face à tous les actes essentiels (toilette, préparation des repas, mobilisation, soins d'hygiène et de confort en aussi peu de temps, compte tenu de l'état de santé très précaire de Mlle P.C. et de ses souffrances qui m'obligent à agir très doucement et délicatement.
- Je ne dispose pas du strict minimum : linge de toilette en quantité très insuffisante (5 gants et serviettes de toilette), pas de gants non-tissés pour les soins d'hygiène.
- En mon absence, je suis obligée de laisser Mlle C. P. au lit car elle ne dispose pas de fauteuil confortable : assise, elle glisse et risque de tomber.
- J'ai informé la responsable de l'association (ma collègue aussi) et un rendez-vous a été pris avec l'ergothérapeute, le neveu de Mlle C. P. Les infirmières ont transmis les informations au médecin car il nous est difficile d'envisager une amélioration de l'état de sante de Mlle C. P. dans ces conditions.
Organiser le Maintien à Domicile
Quelques améliorations obtenues
- J'ai demandé que le médecin prescrive en urgence un lit médicalisé avec matelas anti-escarres, ce qui me permets de pratiquer les toilettes intimes et les changes au lit de façon plus minutieuse et de mieux détecter l'apparition de signes alarmants (zones violacées, apparition de plaies) et de les signaler (cahier de transmission et transmission verbale à son neveu et aux infirmières)
Nous avons pu ainsi , en collaboration avec ma collègue et les soignants obtenir que Mlle C. P. dispose :
- d'un fauteuil relax, où elle est confortablement assise, et peut allonger ses jambes pour soulager ses douleurs.
- d'un coussin anti-escarres pour atténuer l'évolution des escarres fessiers.
- d' une table roulante à hauteur adaptable : je peux ainsi, à chaque fin d'intervention, lui laisser à portée de main : le téléphone, la télécommande du téléviseur, à boire, des revues).
J'ai concentré mes efforts et mon attention aux actes essentiels : soins d'hygiène, prévention d'escarres (marche, changement de position), préparation et aide aux repas et surtout hydratation. (Dénutrition et déshydratation sont notées sur le rapport du Centre Hospitalier, ainsi que le troubles psychiques)
Conclusion
Il apparaissait clairement aux aidants et aux soignants que l'état de santé ne permettait pas à Mme C.P. de rester seule, chez elle, sans les soins et les aides humaines adaptées.
A partir d’une ou deux situations rencontrées, expliquez :
- comment prenez-vous en compte les capacités et les goûts des personnes aidées dans l’élaboration des menus ?
- quelles techniques et astuces utilisez-vous pour rendre les repas attractifs ?
Situation 1
Mme L. M-H. : 98 ans, mobilité réduite des membres inférieurs et supérieurs. Problèmes cardiaques. Santé fragile. Rhumatismes déformants aux mains. Lucide. Milieu très aisé. Tutelle Crises d'angoisse. Quelques épisodes délirants avec hallucinations, survenus brutalement. Changement de traitement médical : M. L. M.-H. recouvre sa lucidité.
Mon intervention (mandataire) : 7 remplacements effectués: de jour (12h/jour, 3 jours d'affilée (mission de 3 semaines), en week-end (24h/24) et nuits.
Capacités et goûts
Je prends connaissance des menus précédents sur le cahier de transmission.
Je rejoins alors Mme M. L.-H. au salon car chaque matin, elle décide des menus du midi et du soir. Mme L. M-H ne peut plus ni cuisiner, ni effectuer les achats mais c'est une excellente cuisinière, très exigeante sur la qualité des produits et le respect de sa façon de préparerchaque plat. Pour chaque aliment, Mme L. M.-H. m'indique où je dois l'acheter, la variété des légumes, la marque des produits (café, jus de fruits)
Mme L. M.-H. refuse que le fromage soit mis au réfrigérateur. Le beurre, les crudités, fruits doivent être servis à température ambiante. Mme L. M.-.H. désapprouve l'usage du four à micro-ondes et aime les préparations à " l'ancienne " : moulin à légumes pour soupes et purées.
Prise en compte des capacités et des goûts
Avant l'heure du repas, je sors du réfrigérateur ce que Mme L. M.-H. mange à température ambiante. Je lui propose de venir à la cuisine pour guider et conseiller chaque étape de la préparation des plats.
Entrée
Une tomate (lavée, pelée, épépinée, coupée en dés : taille bien définie), servie dans une coupelle pour faciliter la préhension) . Mme L. M.-H. ajoutera un peu de mayonnaise.
Plat
Foie de veau (Mme M. M.-H. veille à ce que j'absorbe une partie du sang avec un papier de soie avant cuisson, indique si le feu est assez vif pour saisir, le temps et la température de cuisson (au beurre doux, poivre et sel) . Purée de pommes de terre " Charlotte " préparée avec le moulin à légumes : Mme L. M.-H. ajoute elle-même une noix de beurre salé. (assiette et plats de service chauffés).
Dessert
Fromage : Emmenthal coupé en très fines tranches et suant.
Fraises : lavées, coupées en 4, saupoudrées de sucre.
Situation 2
Mme F. M. : 71 ans à mon entrée en fonction, atteinte de la maladie d'Alzheimer (malade depuis depuis 7 ans dans cet exemple) Syndrome parkinsonien associé. Milieu très aisé. Veuve, sans enfant, sans famille proche. Intervention d'une kinésithérapeute. Accompagnée 24H/24 et soins infirmiers en place dans cet exemple. Curatelle : Mlle P. C. amie de Mme F.M depuis 40 ans.
Mon intervention (mandataire) : de juin 1999 à mai 2008. Temps plein : 2 après-midi, une nuit, et dimanche.
Capacités
Je note (ainsi que toute l'équipe et son curateur) que manger devient difficile pour Mme F.M. Mâcher et avaler représentent un effort important. Je connais ses goûts et habitudes alimentaires mais dans l'élaboration des menus, je dois tenir compte du fait que Mme F.M. mange très lentement.
Elle essaie toujours de tenir la cuiller mais ce geste lui est difficile, je dois guider sa main.
Entrée
1/2 avocat avec un jus de citron.
Plat
Côtes d'agneau (que Mme F.M. aime beaucoup). Je les coupe crues en fines lanières dès le matin et je les fais mariner. Pour que Mme F.M. mange chaud, je ne lui fais cuire que quelques bouchées de viande à la fois, je lui coupe en tout petits morceaux. Je maintiens les légumes - petits pois frais - au chaud au bain-marie. Je lui sers dans une assiette chauffée. J'ajoute une noix de beurre frais sur les petits pois dans son assiette et les écrase à chaque bouchées
Je prends soin de faire respirer à Mme F. M. les aliments pour que l'odorat supplée à la déficience du goût. Je constate que Mme F.M. ne mange plus de dessert car elle s'endort. J'interromps le repas et l'installe pour la sieste. A son réveil, je lui propose une salade de fruits frais et/ou un fromage blanc avec du miel. Je suis obligée de fractionner tous les repas en raison de sa fatigabilité et j'avance l'heure du dîner.
Goûts
Je dois garder à l'esprit que les patients atteints de la maladie d'Alzheimer ont souvent unealtération du sens du goût, voire une agueusie : l'appréciation d'un plat peut varier d'une bouchée à l'autre. Si Mme F.M. refuse le plat proposé, j'attends quelques instants et lui représente. Mme F.M peut alors le manger avec plaisir.
Si Mme F.M. persiste dans son refus, je lui propose "un menu de secours" : je dispose de plats cuisinés par nos soins et mis au congélateur : ratatouille, filet de poisson, etc.
Mme F.M. manifeste de plus en plus d'attirance pour les produits sucrés. Je stimule son appétit avec quelques cuillerées de compote (que je prépare moi-même) en début de repas.
- comment réalisez-vous l’entretien du linge, des vêtements et du cadre de vie de la personne accompagnée?
- sur quels points êtes-vous particulièrement attentif en matière d’organisation du logement de la personne accompagnée?
Mme L. M-H. : 98 ans, mobilité réduite des membres inférieurs et supérieurs. problèmes cardiaques. Santé fragile. Rhumatismes déformants aux mains. Lucide. Milieu très aisé. Tutelle.
Mon intervention (mandataire) : 7 remplacements effectués : de jour (12h/jour, 3 jours d'affilée, mission de 3 semaines), en week-end (24h/24) et nuits.
Avant toute chose, je range mes effets personnels dans la penderie de l'entrée, mets des chaussons, revêts ma tenue de travail, tunique blanche plutôt qu'une blouse. Pour la cuisine, je porte un tablier.
Entretien du linge
1) Linge de maison, linge de toilette, literie, tenues de nuit
Je n'utilise la machine à laver le linge que pour cela . Chez Mme L. M.-H. le linge est mis au lavage dès qu'il porte la trace de la moindre salissure et doit être impeccable.
Tout linge en coton (torchons, serviettes de table, serviettes et gants de toilette) sont lavés en cycle long à 60° (coton sale), essorage maximum. Si torchons ou serviettes en coton restent tachés, je vérifie l'étiquette et je les mets de côté pour les relaver lorsqu'il y a assez de linge pouvant supporter un lavage à 90°. S'ils sont blancs et peuvent être javellisés, (étiquette), je les mets à tremper dans une bassine avec un peu de javel, au fur et à mesure.
La literie est changée au moins une fois par semaine : draps et oreillers sont en tissu mixte coton / synthétique : température de lavage indiquée : 60°, essorage maximum. J'emploie lessive et anti-calcaire en tablettes et de l'adoucissant textile (marques choisies par Mme L. M.-H.). Je mets ce linge à sécher sur les fils du séchoir, au-dessus de la baignoire.
2) Vêtements
Mme L. M.-H. porte des sous-vêtements et vêtements en soie et lainage, des bas de contention : elle se salit peu mais change de vêtement de corps et de corsage chaque jour. Ses pantalons sont en tweed ou lainage et sont lavés tous les deux ou trois jours.
Lainages et tweed : je mets les vêtements à tremper, (un à un, 1 heure environ), ) dans une bassine réservée à cet effet. Je verse la lessive liquide spéciale " lainage ", la mélange à de l'eau tiède. Je les brasse, les rince mais ne les tords pas : je les presse pour retirer une partie de l'eau, puis les essore en les roulant dans une ou deux serviettes éponge. Je les mets à sécher à plat sur une serviette éponge.
Corsages en soie, sous-vêtement et bas de contention : Je mélange l'eau tiède et de la lessive en gel pour linge fragile dans la bassine et je fais tremper chaque pièce séparément. Je frotte le col et les poignets des corsages, avec délicatesse. Je rince et essore sous-vêtements et bas en les roulant dans une serviette éponge, et les étends sur le fil du séchoir. Je fais sécher les corsages, défripés en les secouant, sur cintre.
Si un vêtement porte trace d'une tache difficile à retirer (fruit, gras), je vérifie la possibilité d'utiliser un produit détachant avant lavage (étiquette du vêtement et notice du produit disponible).
Repassage
Je dispose d'un fer à repasser à vapeur : j'adapte le thermostat du fer à la nature du tissu. Si j'ai un doute et qu'il manque l'étiquette, j'utilise une pattemouille par mesure de sécurité.
Organisation du logement
1) Sanitaires, salle de bain et cuisine
Je veille toujours, à mon arrivée, (Mme L. M.-H. dort) à ce que ces lieux soient propres, aérés. Pour les lavabos, baignoire, WC, éviers :
- Je mets des gants, j'utilise toujours un produit nettoyant et détartrant Je rince bien. Ensuite, je désinfecte (Javel). Je rince bien. Je m'assure que le carrelage est propre et ne présente pas de zones glissantes. Je nettoie ces pièces après chaque utilisation dans la journée.
Je lave et désinfecte chaque jour les poubelles.
Je suis très attentive à la propreté et à l'hygiène du réfrigérateur : je le vide et le nettoie régulièrement (1 fois par semaine) et je veille à ce que les aliments conservés soient mis sous emballage hermétique. Je ne laisse pas au réfrigérateur des restes de plats cuisinés plus d'une journée et je jette les produits dont l'emballage a été ouvert. Je vérifie systématiquement les dates de péremption
3) Chambre
Pendant que Mme L. M.-H. fait sa toilette, j'aère le salon où elle dort. J'ouvre son lit. Dès que Mme L. M.-H. est habillée, elle se repose sur son fauteuil. Je referme la fenêtre, je refais le lit.
Comme elle vit et dort dans cette pièce, je profite du moment où elle regarde la télévision dans la cuisine pour y faire les poussières (1 à 2 fois par semaine) et passer l'aspirateur (tous les jours). Mme L. M.-H. a toujours froid et ne supporte pas une fenêtre ouverte dans la pièce où elle se trouve.
J'entretiens les autres pièces de l'appartement (poussières et aspirateur) pendant que Mme L.M.-H. fait sa sieste.
Lorsque mon service prend fin, je descends les poubelles et m'assure que tout est propre et bien rangé.
- comment aidez vous les personnes à gérer leurs documents administratifs ?
Par la nature même de mes interventions (personnes aidées sous protection juridique - tutelleou curatelle - ou prise en charge par un membre de leur famille en raison de leur pathologie, j'ai été peu sollicitée pour gérer les documents administratifs .
Avant l'informatisation de l'administration des documents médicaux, je remplissais les feuilles de soins et les transmettais au Centre de Sécurité Sociale.
Mme F. M. : 71 ans à mon entrée en fonction, atteinte de la maladie d'Alzheimer (depuis depuis 2 ans dans cet exemple) . Syndrome parkinsonien associé. Milieu très aisé. Veuve, sans enfant, sans famille proche. Intervention d'une kinésithérapeute. Accompagnée 12h par jour, pas de soins infirmiers en place dans cet exemple .Curatelle : P. C. amie de Mme F.M. depuis 40 ans.
Mon intervention (mandataire) : de juin 1999 à mai 2008. Temps plein : 2 après-midi, une nuit, et dimanche.
Contexte
Mlle P. C. met en place la protection juridique de Mme F. M. et sa demande de curatelle est en cours d'examen.
Mlle P. C. a beaucoup d'activités bénévoles et a peu de temps à consacrer à la gestion des documents administratifs de Mme F. M. (dont elle s'occupe depuis toujours).
Mlle P.C. m'explique comment et où elle a classé tous les papiers administratifs (classeurs suspendus dans un placard chez Mme F. M. , étiquetés par catégories et années) : comptes bancaires, dossiers médicaux anciens, dossiers concernant les biens de Mme M. F. et les factures courantes (EDF, téléphone, eau ...)
Mon rôle
J'informe Mlle P. C. de la réception du courrier provenant de certaines administrations URSAAF, banques, etc. Je classe le courrier, non ouvert (provenance indiquée sur l'enveloppe) dans des chemises de différentes couleurs. Je n'ouvre le courrier qu'à la demande expresse de Mlle P. C. si elle juge qu'elle doit y réagir rapidement et ne peut se déplacer. C'est elle qui informe Mme F. M. et lui montre les divers documents. Je ne recherche dans les dossiers administratifs de Mme M. F. que sur demande de son curateur, lorsque je dois lui préparer des documents..
Je ne gère que les prises de rendez-vous (médecins, kinésithérapeute, pédicure, analyses médicales prescrites) et préviens Mlle P. C. lorsque les ordonnances doivent être renouvelées, les soins para-médicaux réglés.
Je trie certains documents anciens qu'il est inutile de conserver : factures d'eau et de téléphone de plus de 2 ans. Au préalable, je m'assure, auprès de l'administration concernée ou dans un livre récent des règles en vigueur.
Je ne le fais jamais de ma propre initiative mais à la demande du curateur de Mme F. M. Je les lui classe en 2 pochettes : " à garder " et " à jeter ", afin qu'elle puisse vérifier et valider mon travail
Question à développer sur le livret 2
Décrivez une situation rencontrée dans laquelle vous avez repéré un état inhabituel chez la personne accompagnée.
Comment avez-vous géré cette situation ?
Compétence 3
Question à développer sur le livret 2
A partir de plusieurs exemples concrets et en fonction de l’expérience vécue, décrivez comment vous avez contribué à l’élaboration, au suivi et à l’évaluation du projet personnalisé de la personne accompagnée
Question à développer sur le livret 2
Décrivez comment et avec quels moyens vous avez communiqué avec les autres professionnels pour l’élaboration de ce projet personnalisé.
Question à développer sur le livret 2
Dans le contexte spécifique de l’accompagnement à domicile, à partir de situations vécues, expliquez de quelle autonomie vous disposez pour l’exercice de vos missions.
Comment vous coordonnez vous avec les autres intervenants au domicile des personnes accompagnées ?
Comment prenez vous en compte les remarques et observations de l’équipe de travail et de votre référent hiérarchique dans l’accompagnement quotidien des personnes ?
Compétence 4
Question à développer sur le livret 2
A partir de plusieurs situations vécues, décrivez comment vous avez contribué à rompre l’isolement de la personne et à faciliter son insertion dans la vie sociale et citoyenne.
Question à développer sur le livret 2
Décrivez les activités que vous avez mises en œuvre avec une personne accompagnée (ou un groupe) en précisant leurs objectifs.
Avez-vous pu atteindre ces objectifs, et dans le cas contraire, comment avez-vous adapté votre pratique afin de vous en approcher ?
Question à développer sur le livret 2
Décrivez, à partir d’exemples concrets, de quelle manière vous avez établi un lien et communiqué avec la famille et les membres de l’entourage, dans la limite de vos responsabilités.
Question à développer sur le livret 2
A partir d’exemples concrets, expliquez comment vous avez géré des situations de conflits avec la personne ou son entourage.