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les soins infirmiers au cours des 10 prochaines années

Le 22/03/2020

Le domaine médical est en constante évolution et ces changements ont un impact direct sur la vie quotidienne des infirmières. 

Nous examinons la prochaine décennie et discutons de certaines des tendances les plus immédiates qui toucheront les soins infirmiers au cours des 10 prochaines années. 

Voici neuf éléments qui façonneront le monde des soins infirmiers dans les années 2020:

1. Télémédecine et télétravail

De nombreuses professions s'orientent vers un modèle de travail à domicile, et les soins infirmiers pourraient être les prochains. 

Les systèmes de télésanté permettrons  aux infirmières de voir les patients via un appel vidéo sécurisé, de discuter avec eux par message instantané et d'envoyer immédiatement et électroniquement les résultats des tests. 

Ce processus sera plus pratique pour l' infirmière et le patient et leur permet de réduire le temps de transport. 

Alors que la télémédecine commence à peine à se répandre, à mesure que la technologie progresse et devient plus sûre, elle deviendra encore plus répandue. 

Certains assureurs pourrait même à couvrir les visites de télésanté.

2. Technologie portable

La technologie portable permettra en outre à l'infirmière de surveiller les patients à distance. 

En effet, de nombreuses personnes surveillent déjà régulièrement leur fréquence cardiaque avec des trackers de fitness, et il y a un moniteur ECG personnel qui peut prendre une lecture de qualité médicale à la maison en utilisant une application pour smartphone et un pavé tactile. 

Au fur et à mesure que ces appareils deviennent plus précis, les infirmières et autres professionnels de la santé pourront garder un œil sur les patients de loin et potentiellement signaler des problèmes de santé avant qu'ils ne se transforment en crise.

3. Big Data (et sécurité des données)

La plupart des hôpitaux ont terminé ou sont en voie de terminer leur transition vers un système de dossier de santé électronique (DSE). 

Ces systèmes signifient qu'une quantité sans précédent de données sur les patients peut désormais être collectée et partagée, ce qui facilite plus que jamais la prise de décisions basées sur les données. 

Cependant, le stockage électronique des données rend également ces informations sensibles sur les patients vulnérables aux piratages et aux fuites. 

Les infirmières devront savoir comment utiliser correctement ces systèmes pour se prémunir contre une éventuelle violation de données et comment analyser de grandes quantités de données sur les patients pour obtenir les informations pertinentes.

4. Robots et intelligence artificielle

Les robots aident déjà les chirurgiens dans la salle d'opération, et ils ne deviendront une vue plus courante dans les hôpitaux que la décennie progresse. 

L'intelligence artificielle (IA) deviendra également plus populaire, à la fois en tant que système d'exploitation pour robots et en tant que logiciel autonome pouvant parcourir les données des patients, faire des prévisions et recommander des traitements. 

Ces algorithmes intelligents peuvent aider les infirmières à trier les dossiers de DSE complexes et aider les dirigeants à identifier les tendances globales de traitement dans leur établissement.

5. Engagement des patients

Grâce au DSE et à la prévalence des informations de santé disponibles, les patients s'impliquent plus que jamais dans leurs parcours de santé. 

Bien que cet engagement des patients soit formidable, il peut parfois avoir des conséquences négatives, comme lorsque les patients sont convaincus par la désinformation sur les vaccins et refusent de se laisser vacciner ou de faire vacciner leurs enfants. 

Les infirmières devront montrer la voie en défendant les avantages des systèmes de DSE tout en luttant contre la désinformation trouvée en ligne.

6. Plus de centres de consultations externes

Avec les progrès de la recherche médicale et de la technologie, de moins en moins de soins médicaux doivent être dispensés dans un hôpital traditionnel. 

Une intervention chirurgicale qui aurait pu autrefois garder un patient pendant la nuit à l'hôpital peut maintenant être effectuée dans un centre de consultations externes, afin que le patient puisse rentrer chez lui et dormir dans son propre lit cette nuit-là. 

Le vieillissement de la population des baby-boomers signifie également que de plus en plus de personnes âgées auront besoin de soins médicaux continus dans des environnements non traditionnels tels que les résidences pour personnes âgées et leur domicile. 

Les infirmières doivent devenir à l'aise de travailler dans ces environnements de soins non hospitaliers à mesure que la demande commence à évoluer.

7. Nouvelles formes d'éducation

Les programmes de diplôme en sciences infirmières en personne ne disparaîtront pas de sitôt, mais de nouveaux développements passionnants ouvrent de nouvelles voies d'éducation. 

Des diplômes en ligne et des formations plus courtes sont proposés par de plus en plus d'établissements accrédités, créant des opportunités de formation continue pour les infirmières qui ne vivent pas à proximité de telles universités. 

Des conférences vidéo, des modules interactifs et des questionnaires en ligne permettent une expérience attrayante et éducative. 

Bien qu'elle n'en soit encore qu'à ses débuts, certaines entreprises proposent également des expériences de réalité virtuelle (VR) qui offrent une formation immersive pour les chirurgies et autres procédures médicales.

8. Plus de spécialisation

Le domaine de la santé, en général, s'oriente vers plus de spécialisation, et cela est vrai pour les infirmières ainsi que pour d'autres professionnels de la santé. 

Se spécialiser dans un domaine particulier comme les soins gériatriques ou cardiaques, et obtenir un certificat pour le prouver, démontre votre expertise et ouvre des possibilités d'avancement chez votre employeur actuel. 

Une spécialisation (ou plusieurs) fera également ressortir votre CV si vous avez décidé de déménager ailleurs. 

De nombreuses infirmières qui se spécialisent gagnent non seulement plus de responsabilités, mais aussi un salaire plus élevé pour aller avec leur travail supplémentaire - et comme il existe des dizaines de spécialités infirmières parmi lesquelles choisir, les infirmières sont assurées d'en trouver une qui correspond à leurs aspirations professionnelles.

9. Pénurie d'infirmières

Plus nous avancerons dans la prochaine décennie, plus les effets de la pénurie actuelle d' infirmières seront importants. 

Les infirmières expérimentées continueront de travailler plus longtemps et prendront leur retraite plus tard, tandis que de nouvelles infirmières fraîchement sorties de leurs programmes d'études entreront sur le marché du travail. 

Les infirmières continueront probablement à connaître des ratios patients / infirmières élevés et une charge de travail élevée. 

Du côté positif, il y aura beaucoup de postes ouverts pour les professionnels de la santé qui cherchent à changer, et les installations seront incitées à retenir les infirmières en offrant de bons avantages sociaux, des horaires de travail flexibles et d'autres avantages. 

Étant donné la pénurie d'infirmières enseignantes qui l'accompagne, certains employeurs peuvent également offrir le remboursement des frais de scolarité ou d'autres avantages qui contribueront au développement professionnel.

Les changements constants dans le domaine médical signifient que c'est une industrie passionnante dans laquelle travailler, mais cela rend également difficile de suivre les derniers développements. Si vous êtes infirmière, gardez un œil sur ces neuf développements alors que nous entrons dans la nouvelle décennie.

Deborah Swanson

Discours d’Agnès BUZYN sur les Aides-soignants

Le 08/03/2020

Madame la ministre, chère Myriam El Khomri,
Mesdames, messieurs les élu(e)s,
Chers tous,

Je tenais à être présente aujourd’hui, pour mettre en lumière un métier absolument central pour notre système de soin.

Mettre en lumière ce métier, c’est d’abord parler de celles et ceux qui l’exercent au quotidien, c’est regarder en face leurs difficultés et c’est construire ensemble des solutions pour demain.

Chère Myriam El KHOMRI, votre rapport ne nous a pas invité à faire autre chose.

Nous connaissions les enjeux du métier d’aide-soignant et les constats sont très largement partagés.

La situation est celle d’un double fossé :

• D’abord un fossé entre les besoins et l’attractivité des métiers.
Les besoins sont immenses, et ils ne cesseront de grandir, notamment dans le domaine du grand âge.

Or l’attractivité de ces métiers décline, avec des chiffres qui nous inquiètent et nous obligent à changer de braquet : entre 2012 et 2017, on constate une diminution de 25 % du nombre de candidatures aux concours d’entrée des instituts de formation des aides-soignants (IFAS).

• Le second fossé est celui qui sépare le sentiment d’invisibilité dont témoignent les professionnels et la fierté qu’ils éprouvent au quotidien, la fierté d’exercer un métier du soin, un métier plein de sens.

Comme vous le dites souvent chère Myriam, « les attentes que nous avons vis-à-vis des aides-soignants, mais aussi d’autres métiers comme les auxiliaires de vie à domicile, sont inversement proportionnelles à la reconnaissance dont nous les gratifions ».

Aujourd’hui nous sommes ici pour montrer comment nous pouvons avancer pour réduire ce double fossé, pour renforcer l’attractivité du métier d’aide-soignant et pour témoigner à ceux qui l’exercent de notre gratitude collective.

Faire un métier qui a du sens, c’est bien, faire ce métier dans de bonnes conditions, c’est mieux et pour tout dire, c’est normal, c’est légitime, c’est nécessaire.

Avant d’entrer dans le détail, je veux dire deux mots sur la méthode :
• Je viens de rencontrer le groupe de travail qui a été constituée et qui a associé les premiers concernés, les aides-soignants eux-mêmes, mais aussi les acteurs de la formation, des organisations syndicales et des employeurs.

Ce groupe a travaillé pendant des mois et je remercie chaleureusement celles et ceux qui s’y sont engagés, parce que les choses avancent, des propositions solides sont aujourd’hui sur la table et c’est tout un secteur du soin qui est en train de se réinventer.

• L’approche était la plus globale possible : en regardant les évolutions sociétales, les besoins émergents et la spécificité des patients pris en charge, nous avons dépassé une approche purement technique du métier d’aide-soignant.

Autrement dit, le groupe a dépassé l’approche technique pure pour aborder le sujet par le sens, par les compétences, par les défis qui se posent.

• Le groupe a donc formulé des recommandations très concrètes, qui portent à la fois sur les missions et compétences des aides-soignants, les attendus de leur formation, les modalités d’accès à la formation et les formations complémentaires spécifiques orientées autour des problématiques propres de la personne âgée.

Une fois la méthode rappelée, je souhaite vous préciser concrètement ce que nous allons faire :

D’abord, pour renforcer l’attractivité, nous voulons envoyer un signal en ouvrant le plus largement possible l’accès à la formation initiale

Ce que nous constatons, je l’ai dit, c’est une baisse très nette des candidatures au concours d’aide-soignant ; parallèlement, les premiers éléments de bilan disponibles sur la suppression récente du concours d’entrée en Institut de formation aux soins infirmiers et l’articulation avec Parcours sup montrent un afflux de candidatures.

Par ailleurs, le concours actuel d’aide-soignant ne permet pas de valoriser de façon satisfaisante certaine compétences humaines absolument essentielles pour l’exercice du métier d’aide-soignant.

C’est pourquoi je souhaite que nous supprimions le concours d’entrée en IFAS dès septembre 2020. C’était une des recommandations du rapport El Khomri.

Le concours sera remplacé par un système d’examen de dossiers qui permettra d’identifier des compétences clés pour ce métier, et, pour ceux qui auront été sélectionnés, cet examen sera complété par un entretien, pour confirmer l’inscription et s’assurer de la pertinence de cette orientation.

Ce système permettra de limiter les désistements en cours de formation – et c’est un point central : les candidats doivent savoir ce qui les attend et arriver dans un cursus qui correspond à leurs profils, à leurs attentes, à leurs aspirations.

En 2021, une réflexion sera menée avec le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation pour travailler sur la visibilité de ces formations en articulation avec la plateforme Parcours sup.

Je veux apporter ici trois précisions extrêmement importantes :

• D’abord, supprimer le concours, ce n’est pas baisser le niveau d’exigence.

L’évaluation des candidats restera sélective, mais au même titre que ce que nous faisons ailleurs dans les études de santé, nous voulons diversifier les parcours et favoriser les compétences et les projets plutôt que les connaissances.

Ce qui compte, c’est le niveau de qualification à la sortie, pas à l’entrée.

Je préfère de beaucoup un diplômé compétent et solide sur ses appuis dans sa pratique professionnelle, à un candidat qui réussit un concours.

Et je vous le dis comme je le pense : supprimer le concours, c’est lever un frein psychologique et c’est élargir l’appel des vocations.

• Ensuite, il y aura un dispositif transitoire, notamment pour ceux qui préparent en ce moment le concours.

• Enfin, et cela va de soi, les IFAS seront accompagnés dans ce changement.

Pour des communautés pédagogiques imprégnées d’un certain mode de sélection, la suppression du concours, c’est un vrai défi à relever, j’en suis bien consciente.

Nous travaillons donc en étroite collaboration avec Régions de France pour accompagner cette transition, et Claire Bernard, que je salue, directrice des Etudes de Régions de France, peut en témoigner.

Nous aurons aussi à travailler sur la diversification des voies d’accès, notamment sur l’apprentissage et la valorisation des acquis de l’expérience. Ce sont des points essentiels sur lesquels l’Etat et les Régions doivent travailler main dans la main.

Ensuite, pour renforcer l’attractivité, nous travaillons sur les missions et les compétences des aides-soignants qui reflètent vraiment le sens du métier, en cohérence avec le rapport de Myriam El Khomri.

Notre ambition, c’est de sortir d’une vision du métier d’aide-soignant réduite à l’exécution d’une série d’actes, voire de tâches. Et de reconnaître ce qui fait leur spécificité propre.

Le groupe de travail a mis en valeur pour la première fois trois missions absolument centrales :

• Accompagner la personne dans les activités de sa vie quotidienne et sociale et dans le respect de son projet de vie ;
• Collaborer au projet de soins personnalisé dans son champ de compétences ;
• Et enfin, contribuer à la prévention des risques et au raisonnement clinique interprofessionnel.

Ce sont des points absolument centraux, et je veux mettre un accent particulier sur la prévention : nous avons annoncé au mois de janvier une stratégie de prévention de la perte d’autonomie liée à l’âge, qui montre que la perte d’autonomie n’est pas une fatalité, et que des marges d’autonomie peuvent toujours être préservées.

Chère Myriam, je me souviens du témoignage d’un aide-soignant formidable, membre de votre équipe projet, sur les gestes quotidiens qui permettent de préserver l’autonomie des résidents.

Quel défi et quel sens pour le métier d’aide-soignant de demain !

A la fin du mois d’avril, je présenterai en détail le nouveau référentiel des missions, des activités et des blocs de compétences de la profession.

D’ici là, nous avons encore des sujets à approfondir avec tout le monde autour de la table. Je souhaite évidemment que les représentants des infirmiers soient associés à ces travaux.

Pour renforcer l’attractivité, nous voulons aussi refondre le contenu de la formation initiale.
Logiquement, la refonte du référentiel des missions, des activités et des compétences entraînera une refonte des modules de formation, avec de nouveaux enseignements autour :
Du repérage des fragilités ;
• Des « nouveaux » actes réalisables par les aides-soignants ;
• De la démarche qualité ;
• De la gestion des risques pour les patients mais aussi pour les aides-soignants eux-mêmes ;
• Du raisonnement clinique en équipe pluri-professionnelle ;
• Et enfin, des enseignements nouveaux devront être dispensés autour des outils de communication, de la domotique et de tout ce qui doit faciliter leur pratique professionnelle future.

Pour prendre en compte ces nouveaux enseignements et ces nouvelles ambitions, la formation sera légèrement allongée et équilibrée avec une répartition égale entre la formation pratique et théorique, pour une durée totale de 44 semaines.

Je présenterai en détail le nouveau référentiel de formation de la profession d’ici à la mi-mai, pour une mise en œuvre en septembre.

Il nous restera à mener la réflexion, en lien avec les conseils régionaux, sur la capacité de l’appareil de formation de nos instituts, qui doivent accueillir plus d’élèves aides-soignants.

Dans un contexte de renforcement de l’attractivité de la profession qui doit amener à porter un regard différent sur le métier, cette augmentation prendra tout son sens.
A nouveau les équipes pédagogiques des IFAS seront évidemment accompagnées.

Il y a un point spécifique dont je veux parler aussi : lors de la présentation de votre rapport, chère Myriam, j’avais été frappée par le témoignage d’un membre de votre équipe projet, qui rappelait que les aides-soignants ne peuvent pas enseigner eux-mêmes en IFAS.

Cela ne me paraît pas juste, et même contraire au bon sens. Les aides-soignants doivent pouvoir partager leur savoir, leur expérience, et former ceux qui feront l’avenir de leur profession. Nous allons changer cela, rapidement.

Enfin, chère Myriam, vous avez identifié dans votre rapport les situations particulières des personnes en reconversion professionnelle, qui doivent payer très cher leur formation initiale, lorsque Pôle Emploi n’a pas pris en charge le coût de la formation.

Nous travaillons avec le ministère du travail sur ces freins à l’entrée en formation et plus largement, avec l’ensemble des acteurs de la formation et de l’insertion professionnelle, sur la façon dont nous pourrions mobiliser au mieux ce gisement formidable d’emplois à l’avenir.

Quatrième point : pour renforcer l’attractivité, nous allons aussi revoir la formation continue.

Nous le savons : les aides-soignants sont et seront toujours davantage en première ligne pour l’accompagnement des personnes âgées.

Mais jusqu’à aujourd’hui, soyons lucides, soyons honnêtes et disons les choses clairement : la formation et la reconnaissance financière n’étaient pas à la hauteur de cette mission fondamentale. Pour changer cela, nous avons pris plusieurs décisions.

D’abord, je l’ai annoncé dans le cadre des mesures « investir pour l’hôpital » le 20 novembre dernier, et cela concerne l’ensemble des aides-soignants exerçant en EHPAD, en unités de soins longue durée ainsi qu’en service de soins de suite et de réadaptation ou de médecine gériatrique.

Ils bénéficieront tous d’une nouvelle prime de 100 euros nets par mois.

Cette prime est effective depuis janvier 2020, et elle sera versée avec effet rétroactif d’ici quelques semaines.

J’en viens à la question cruciale de la formation.

Jusqu’à présent, la seule formation spécifique consacrée aux besoins du grand âge était la formation d’assistant de soin en gérontologie, centrée principalement sur les besoins des personnes ayant des troubles cognitifs lourds.

Nous avons donc décidé de changer d’approche : sortir d’une minorité de soignants formés et passer à une majorité de soignants formés.

Une nouvelle formation certifiante de 105 heures sera donc accessible aux aides-soignants travaillant auprès de nos aînés.

Son contenu a déjà été travaillé avec les membres du groupe de travail et sera présenté début mars.

Les premières formations « accompagnement du grand-âge en équipe » pourront débuter d’ici la fin de l’année.

Cette formation socle sera complétée d’un module complémentaire facultatif, d’une semaine, centré sur les troubles cognitifs les plus lourds – l’ensemble correspondant aux exigences actuelles de la formation ASG.

Cette démarche est avant tout destinée à renforcer les compétences, à développer la culture du grand âge et de la bientraitance et à consolider une pratique professionnelle, en permettant à chacun de participer à des formations collectives et de rompre ainsi une forme d’isolement professionnel.

Les établissements seront très fortement incités à envoyer les professionnels en formation, en concevant des plans de formation bien plus ambitieux. J’y serai extrêmement attentive.

Je veux toutefois être très claire : le versement de la prime est un acquis, il ne sera pas conditionné à la réalisation de la formation.

Il y a d’un côté la prime, et de l’autre, l’affirmation d’une ambition très large de formation.

S’agissant de l’articulation avec l’actuelle prime ASG, évidemment, ceux qui touchent cette prime aujourd’hui ne doivent pas être pénalisés.

Cela signifie d’abord qu’ils basculeront vers la prime générale grand âge, qui est plus favorable financièrement.

Cela signifie aussi que leur spécificité sera reconnue : ils seront réputés avoir effectué la formation sur le grand âge.

Autre point important souligné par le rapport de Myriam EL KHOMRI : pour renforcer l’attractivité, nous devons faciliter les passerelles.

Nous allons fluidifier les parcours des aides-soignants vers plusieurs métiers : je pense évidemment aux auxiliaires de puériculture, au métier d’assistant de régulation médicale, ou aux métiers de l’accompagnement éducatif et social.

Par ailleurs, je veux que nous réduisions la durée du cursus infirmier qui est aujourd’hui de 3 ans pour les aides-soignants qui ont déjà exercé plusieurs années. Je souhaite que les dispenses de formation et de stage soient revues dans ce sens.

Dans le prolongement de cette réflexion, je souhaite également que les conditions de reclassement des aides-soignants devenant infirmiers par le canal de la promotion professionnelle soient améliorées.

Nous devons aussi lutter avec une énergie toute particulière contre la pénibilité et contre la sinistralité.

Nous savons que les accidents du travail et les maladies professionnelles sont très fréquents dans le secteur hospitalier et celui du grand âge.

Un tel niveau n’est pas acceptable, à la fois pour les agents mais aussi parce qu’un fort niveau d’absentéisme porte atteinte à la qualité du service rendu, et engendre toujours une pression supplémentaire sur l’ensemble des agents.

Nous allons donc renforcer résolument les moyens financiers dédiés à la prévention de la sinistralité, en créant un fonds national de prévention doté de 40 millions d’euros et dédié au financement d’actions très concrètes de prévention dans la fonction publique hospitalière.

Les structures du secteur privé connaîtront également une hausse substantielle des aides dédiées à la prévention.

En cas de conclusion d’un accord de branche prévoyant des actions de réduction de la pénibilité, des investissements pourront être cofinancés par la branche accidents du travail et maladies professionnelles de la sécurité sociale.

Enfin, vous le savez, nous travaillons sur la gestion des fins de carrière.

J’ai ainsi souhaité que nous identifions, en fin de carrière, des mécanismes spécifiques à l’hôpital, pour faciliter les reconversions et alléger de manière supplémentaire le temps de travail lorsque c’est nécessaire.

Je suis très attachée à ce chantier essentiel de gestion des parcours professionnels des hospitaliers.

Un nouvel outil d’aménagement du temps de travail et de reconversion sera mis en place, avec un temps partiel de fin de carrière financé par le Fonds pour l’Emploi Hospitalier.

L’objectif, c’est de permettre aux aides-soignants et aux agents des services hospitaliers qualifiés d’opter pour un mi-temps payé à 75% sur leurs deux dernières années de carrière et de continuer à cotiser pour leur retraite à 100%.

Et surtout je rappelle mon engagement pour la création d’un grade de débouché en catégorie B pour les aides-soignants en fin de carrières.

Mesdames, messieurs,

Vous le voyez, nous entrons dans une période très dense pour répondre aux grands enjeux relevés dans le rapport EL KHOMRI, pour répondre à ce que nous disent les professionnels.

Nous avons beaucoup avancé, mais nombre de sujets sont encore devant nous.

S’il est indispensable de se confronter spécifiquement aux enjeux du métier d’aide-soignant, nous n’oublions pas pour autant les autres métiers ; pour ce qui concerne le grand âge, je pense évidemment aux enjeux fondamentaux des métiers du domicile.

Je veux donc rappeler le calendrier qui est devant nous sur le sujet général de la réforme du grand âge.

Conformément à l’engagement du Premier ministre, la réforme du grand âge et de l’autonomie fera l’objet d’un projet de loi spécifique présenté à l’été 2020.

Il permettra de répondre aux attentes légitimes des Français, que chacun connaît :
• rester chez soi le plus longtemps possible grâce à des services à domicile renforcés ;
• pouvoir choisir un lieu de vie intermédiaire entre le domicile et l’établissement ;
• être accueillis dans des EHPAD rénovés ;
• être mieux en capacité d’assurer financièrement le coût d’un hébergement en établissement ;
• être accompagnés par des professionnels bien formés et en nombre suffisant.
Dans chacun des axes de cette réforme, nous aurons une double ambition : répondre aux attentes des aînés et de leurs proches, et augmenter la qualité de vie au travail des professionnels.

A titre d’exemple, rénover les EHPAD, c’est aussi :
• promouvoir un nouveau mode d’organisation spatiale, en petites unités de vie, pour un meilleur suivi par les professionnels ;
• c’est équiper les EHPAD avec des instruments qui facilitent la vie des professionnels : des rails de transfert, des fauteuils électriques, des systèmes de détection des chutes, mais aussi des outils numériques comme les dossiers patients informatisés et interopérables.

De la même manière, réformer le maintien à domicile, c’est aussi augmenter l’accès à la formation et aux temps de coordination pour les auxiliaires de vie.

L’objectif est bien, je le répète, la présentation du projet de loi à l’été.

Une conférence nationale des métiers du grand âge rassemblant toutes les parties prenantes concernées sera ensuite organisée dans la foulée de la présentation du projet de loi.

Cette conférence nationale assurera la mise en œuvre des initiatives qui ne relèvent pas de l’Etat mais qui nécessitent la mobilisation de toutes les parties prenantes, les collectivités, les partenaires sociaux et les fédérations.

Voilà où nous en sommes, il reste du chemin mais l’étape d’aujourd’hui montre que nous avançons à un bon rythme et que nous sommes sur la bonne voie.

La façon dont nous réinventons le métier d’aide-soignant est significative de l’ambition que nous portons pour notre système de santé. Je suis fière de pouvoir, aux côtés de Myriam El Khomri, jeter les bases d’un métier résolument tourné vers l’avenir.

Parce que le système de santé n’est rien sans ceux qui le font vivre.

Et à ceux qui le font vivre, je veux que nous apportions collectivement de la reconnaissance et des perspectives, pour que la société tout entière soit digne de ceux qui sont en première ligne dans la prise en charge des patients, de nos aînés, de nos proches, de nous-mêmes.

C’est évidemment le cas des aides-soignants et nous mesurons tout ce que nous leur devons en construisant dès aujourd’hui, avec eux, avec vous, l’avenir de ce beau métier.

Vous pouvez compter sur ma détermination.

Je vous remercie.

PDFDiscours - Agnès BUZYN - Aides-soignants - 13 février 2020 Téléchargement (265.4 ko)

PDFCommuniqué de presse - Agnès BUZYN - Aides-soignants - 13 février (...) Téléchargement (288.1 ko)

Foire aux questions coronavirus

Le 28/02/2020

Quelles sont les caractéristiques cliniques de COVID-19?Le spectre clinique de COVID-19 va d'une maladie bénigne avec des signes et symptômes non spécifiques de maladie respiratoire aiguë à une pneumonie sévère avec insuffisance respiratoire et choc septique. Des cas d'infection asymptomatique par COVID-19 ont également été signalés. 

Quand une personne est-elle contagieuse?

Le début et la durée de l'excrétion virale et la période d'infectiosité pour COVID-19 ne sont pas encore connus. Il est possible que l'ARN du SRAS-CoV-2 soit détectable dans les voies respiratoires supérieures ou inférieures pendant des semaines après le début de la maladie, comme pour une infection par MERS-CoV et SARS-CoV. Cependant, la détection d'ARN viral ne signifie pas nécessairement que le virus infectieux est présent. Une infection asymptomatique par le SRAS-CoV-2 a été signalée, mais on ne sait pas encore quel rôle l'infection asymptomatique joue dans la transmission. De même, le rôle de la transmission présymptomatique (détection de l'infection pendant la période d'incubation avant le début de la maladie) est inconnu. La littérature existante concernant le SRAS-CoV-2 et d'autres coronavirus (par exemple MERS-CoV, SARS-CoV) suggère que la période d'incubation peut varier de 2 à 14 jours

Quels fluides corporels peuvent propager l'infection?

Des données très limitées sont disponibles sur la détection du SRAS-CoV-2 et du virus infectieux dans des échantillons cliniques. L'ARN du SRAS-CoV-2 a été détecté à partir d'échantillons des voies respiratoires supérieures et inférieures, et le SARS-CoV-2 a été isolé à partir d'échantillons des voies respiratoires supérieures et de liquide de lavage broncho-alvéolaire. L'ARN du SRAS-CoV-2 a été détecté dans des échantillons de sang et de selles, mais on ignore actuellement si un virus infectieux est présent dans des échantillons extrapulmonaires. La durée de détection de l'ARN du SRAS-CoV-2 dans les échantillons des voies respiratoires supérieures et inférieures et dans les échantillons extrapulmonaires n'est pas encore connue mais peut être de plusieurs semaines ou plus, ce qui a été observé dans les cas d'infection par le MERS-CoV ou le SARS-CoV. Bien que viable, le SARS-CoV infectieux a été isolé à partir d'échantillons respiratoires, sanguins, urinaires et de selles, en revanche - viables, le MERS-CoV infectieux n'a été isolé que sur des échantillons des voies respiratoires. On ne sait pas encore si d'autres fluides corporels non respiratoires d'une personne infectée, y compris des vomissements, de l'urine, du lait maternel ou du sperme, peuvent contenir un SRAS-CoV-2 infectieux viable.

Les personnes qui se remettent de COVID-19 peuvent-elles à nouveau être infectées?

La réponse immunitaire à COVID-19 n'est pas encore comprise. Il est peu probable que les patients infectés par le MERS-CoV soient réinfectés peu de temps après leur rétablissement, mais on ne sait pas encore si une protection immunitaire similaire sera observée pour les patients atteints de COVID-19.

Comment le personnel de santé devrait-il se protéger lors de l'évaluation d'un patient qui pourrait être atteint de COVID-19?

Bien que la dynamique de transmission n'ait pas encore été déterminée, le CDC recommande actuellement une approche prudente aux personnes sous enquête (PUI) pour COVID-19. Le personnel de santé évaluant le PUI ou prodiguant des soins aux patients dont le COVID-19 a été confirmé doit utiliser les précautions standard, les précautions contre les contacts, les précautions contre les particules en suspension dans l'air et utiliser des lunettes de protection (par exemple, des lunettes ou un écran facial). 

Comment COVID-19 est-il traité?

Tous les patients atteints de COVID-19 n'auront pas besoin de soins médicaux de soutien. La prise en charge clinique des patients hospitalisés atteints de COVID-19 est axée sur les soins de soutien des complications, y compris le soutien avancé des organes pour l'insuffisance respiratoire, le choc septique et l'insuffisance multi-organes. 

Les corticostéroïdes ne sont pas systématiquement recommandés pour la pneumonie virale ou le SDRA et doivent être évités, sauf s'ils sont indiqués pour une autre raison (par exemple, exacerbation de la BPCO, choc septique ).

Il n'y a actuellement aucun médicament antiviral autorisé officiellement pour traiter le COVID-19. Certaines études in vitro ou in vivo suggèrent une activité thérapeutique potentielle de certains agents contre les coronavirus apparentés, mais il n'y a pas de données disponibles d'études observationnelles ou d'essais contrôlés randomisés chez l'homme pour étayer la recommandation d'une thérapeutique expérimentale pour les patients avec COVID-19 confirmé ou suspecté en ce moment. Le remdesivir, un médicament antiviral expérimental, aurait une activité in vitro contre COVID-19. Un petit nombre de patients atteints de COVID-19 ont reçu du remdesivir par voie intraveineuse pour une utilisation compassionnelle en dehors d'un cadre d'essai clinique . Un essai clinique randomisé contrôlé contre placebo de remdesivir icône externepour le traitement des patients hospitalisés atteints de maladie respiratoire COVID-19 a été mis en œuvre en Chine. Icône externe d'essai randomisé en ouvertdu traitement combiné lopinavir-ritonavir a également été mené chez des patients atteints de COVID-19 en Chine, mais aucun résultat n'est disponible à ce jour. des essais d'autres thérapies potentielles pour COVID-19 sont prévus. 

La prophylaxie post-exposition devrait-elle être utilisée pour les personnes qui pourraient avoir été exposées à COVID-19?

 Il n'existe actuellement aucune prophylaxie post-exposition  pour les personnes qui pourraient avoir été exposées à COVID-19. 

À quel point le nouveau coronavirus est-il dangereux?
Covid-19 se transmet plus facilement entre humains que Sars, bien qu'il soit moins virulent. La modélisation informatique suggère que chaque nouveau cas a infecté 2,5 autres personnes en moyenne dans les premiers stades de l'épidémie, bien que les autorités chinoises aient considérablement réduit ce «nombre de reproduction» grâce à une action drastique pour isoler les cas et retrouver leurs contacts. Covid-19 a provoqué de graves maladies respiratoires chez environ 20% des patients et tué 2 à 3% des personnes infectées. Sars, en revanche, a tué 10% des cas confirmés. Les personnes âgées, dont les défenses immunitaires ont diminué avec l'âge, et celles qui ont des problèmes de santé sous-jacents sont beaucoup plus vulnérables que les jeunes. Mais les taux de mortalité sont difficiles à estimer aux premiers stades d'une épidémie et dépendent des soins médicaux prodigués aux patients. Par exemple, les ventilateurs sauvent des vies en permettant aux personnes atteintes de pneumonie de respirer. À titre de comparaison, la grippe saisonnière a un taux de mortalité inférieur à 0,1% mais elle infecte tellement de personnes qu'elle entraîne environ 400 000 décès par an dans le monde. La pire pandémie du monde moderne, la grippe espagnole, a infecté environ 500 millions de personnes et tué 50 millions dans le monde en 1918-19.

Comment le virus se propage-t-il?

Quelle est la période d'incubation? Pour attraper Covid-19, vous devez être physiquement proche d'une personne excrétant des quantités importantes de virus - ce qui signifie presque toujours une personne présentant des symptômes de maladie, bien que la transmission asymptomatique puisse se produire très rarement. Les infections respiratoires sont le plus souvent propagées dans l'air par des particules virales dans des gouttelettes provenant d'une toux ou d'un éternuement, bien que les agents de santé et les membres de la famille soient également vulnérables à l'infection par contact physique étroit avec les patients sans une bonne barrière de protection. La période d'incubation entre l'infection et l'apparition des symptômes peut aller de deux à 14 jours. Environ cinq jours est le plus courant, selon l'Organisation mondiale de la santé. Pouvez-vous attraper un coronavirus pendant un voyage en avion? Oui, si vous êtes proche de quelqu'un qui répand le virus dans la cabine de l'avion, vous pourriez être infecté, tout comme vous le pourriez dans n'importe quel espace clos. Cela signifie probablement s'asseoir sur deux rangées d'entre eux. Les gens s'inquiètent de la propagation des germes par le système de circulation d'air de la cabine, mais les avions modernes sont très efficaces pour éliminer les particules virales. Étant donné que la proximité est le principal facteur de risque d'infection, vous pouvez être plus en danger lorsque vous faites la queue à la porte d'embarquement - ou que vous vous rendez à l'aéroport ou en revenez en taxi ou en transports en commun. Il y a également un risque d'infection moindre dû au virus qui survit sur des surfaces telles que les portes des toilettes des avions ou les plateaux, il vaut donc la peine de se laver les mains fréquemment en voyage et / ou d'appliquer un désinfectant à base d'alcool.

Les masques aident-ils à protéger contre l'infection?


Bien que le port de masques faciaux semble socialement obligatoire dans certaines villes d'Asie de l'Est touchées par le coronavirus, l'Organisation mondiale de la santé affirme que les personnes en bonne santé n'ont pas besoin de porter un masque à moins de prendre soin d'une personne soupçonnée d'être infectée par Covid-19. Mais il conseille aux gens dans les endroits où il y a des cas Covid-19 de porter un masque en public s'ils toussent ou éternuent. Les moyens les plus efficaces de vous protéger et de protéger les autres contre Covid-19 sont de vous nettoyer fréquemment les mains, de couvrir la toux et les éternuements avec le coude de votre coude ou de vos tissus et de garder au moins un mètre à l'écart des personnes qui toussent ou éternuent.

Que se passe-t-il lorsque vous êtes infecté?

Le virus se multiplie dans les voies respiratoires inférieures, où des symptômes se développeront. Les premiers sont la fièvre et la toux. La plupart des gens se remettront en quelques jours. Mais environ 20% développent une pneumonie à mesure que leurs poumons s'enflamment; ils peuvent avoir besoin d'un respirateur pour les aider à respirer. Dans les cas les plus graves, il y a une «tempête de cytokines» au cours de laquelle le système immunitaire se met en surcharge, submergeant le corps de cellules et de protéines qui détruisent d'autres organes.

Comment les médecins peuvent-ils savoir si un patient a un coronavirus ou une autre maladie?

Depuis que les scientifiques chinois ont publié la séquence génétique du virus le 10 janvier, les laboratoires du monde entier ont pu tester la présence d'échantillons de patients. Ils utilisent une procédure appelée amplification en chaîne par polymérase (PCR) pour amplifier et identifier les gènes viraux. Mais la PCR est lente et nécessite un équipement spécialisé, de sorte que les chercheurs se précipitent pour développer des tests plus rapides, moins chers et plus portables. Dans le même temps, les scientifiques procèdent à une analyse détaillée du code génétique complet du virus isolé des patients de Covid-19 afin de tracer des mutations qui pourraient le rendre plus ou moins virulent ou transmissible au fur et à mesure que l'épidémie progresse. Il semble plus stable génétiquement que la grippe, sans changement significatif détecté.

Des médicaments et des vaccins sont-ils en cours de développement?

Aucun médicament existant n'est conçu pour traiter les coronavirus, bien que certains médicaments antiviraux puissent atténuer les symptômes. Les médecins chinois donnent aux patients des médicaments contre le VIH et un autre antiviral appelé remdesivir qui a été développé pour traiter Ebola. Ils s'attendent à signaler dans quelques semaines si les drogues aident contre Covid-19. Des programmes d'urgence pour développer un vaccin pour prévenir l'infection à Covid-19 sont dans des dizaines de laboratoires universitaires et industriels à travers le monde, certains sous les auspices de la Coalition for Epidemic Preparedness Innovations (Cepi) basée à Oslo - un partenariat de 750 millions de dollars mis en place en 2017 par les gouvernements, l'industrie et les organismes de bienfaisance pour prévenir de futures pandémies. Cette semaine, Moderna, une société américaine de biotechnologie, a livré les premiers flacons de son vaccin candidat aux National Institutes of Health pour des tests sur des volontaires humains sains. Le NIH s'attend à ce qu'un essai clinique avec environ 20 à 25 volontaires commence en avril, avec les premiers résultats disponibles cet été. Mais même si tout se passe bien, il est peu probable que le vaccin soit disponible pour une utilisation généralisée jusqu'au début de l'année prochaine.

Pourquoi l'OMS n'a-t-elle pas déclaré le coronavirus pandémie?

L'OMS reste réticente à parler d'une pandémie - transmission soutenue de la maladie dans différentes parties du monde - bien que de nombreux épidémiologistes disent qu'une est déjà en cours. Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général, a expliqué mercredi la justification. «L'utilisation imprudente du mot pandémie n'a aucun avantage tangible, mais elle présente un risque important en termes d'amplification de la peur et de la stigmatisation inutiles et injustifiées et de paralysie des systèmes. Cela peut également indiquer que nous ne pouvons plus contenir le virus, ce qui n'est pas vrai », a-t-il déclaré. En d'autres termes, cela pourrait créer une panique et une réaction excessive. L'OMS a pris la décision clé de déclarer une urgence de santé publique de portée internationale le 30 janvier. Appeler officiellement Covid-19 une pandémie serait symboliquement important, mais ne ferait guère de différence dans la pratique. La dernière «pandémie» reconnue était la grippe H1N1 en 2009.

Comment l'épidémie est-elle susceptible de se développer?

Bien que les scientifiques aient appris une quantité étonnante de Covid-19 en deux mois depuis la première détection de la maladie à Wuhan, ils n'en savent pas encore assez pour prévoir avec précision les résultats probables. Il existe différents scénarios possibles. Un extrême est que la maladie pourrait se propager dans le monde entier et toucher jusqu'à la moitié de la population mondiale en un an, accablant les services de santé et tuant des dizaines, voire des centaines de millions de personnes. Mais l'OMS continue de promouvoir un scénario optimiste dans lequel une action déterminée contient du Covid-19 dans des régions spécifiques puis le supprime là-bas

Source https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/hcp/faq.html

Coronavirus On a peur une infirmière d'un hôpital de Wuhan

Le 27/01/2020

Une infirmière chinoise non identifiée a publié une vidéo sur l'épidémie de coronavirus sur les réseaux sociaux . Elle affirme que le nombre de personnes infectées était bien plus élevé que ne le prétendaient des sources officielles. Elle a appelé les habitants de la province du Hubei à rester à l'intérieur, ainsi que davantage d'équipements de protection pour le personnel de santé.

Message d'une infirmière à Wuhan

L' infirmière , portant une combinaison de protection et un masque facial, a expliqué qu'elle travaillait à Wuhan et s'occupait de patients infectés par le nouveau coronavirus. Elle a dit qu'elle était «ici pour dire la vérité », affirmant qu'environ 90 000 personnes avaient été infectées jusqu'à présent. 

Ce chiffre dépasse de loin la revendication la plus récente du gouvernement chinois de 1 975 infections.

Dans la vidéo, elle a souligné plus d'une fois que tout le monde dans la province devrait rester à l'intérieur et ne pas voyager pour participer aux célébrations du Nouvel An chinois. 

Il était plus important de protéger vos proches afin que tout le monde puisse célébrer comme d'habitude l'année prochaine.

L'infirmière a également expliqué qu'elle travaillait sous une pression extrême, 24 heures sur 24. De plus, ils manquaient d'équipement de protection - elle a demandé des lunettes, des masques et des vêtements jetables.

Sa déclaration a été confirmée dans un rapport publié aujourd'hui par Al Jazeera News, qui a déclaré que les médecins du centre principal de Wuhan ont déclaré que les hôpitaux traitant les patients atteints de coronavirus étaient remplis depuis des jours et qu'ils manquaient de ressources. 

La situation dans les petites villes était pire.

L'infirmière a également affirmé que le virus subissait des mutations secondaires qui pourraient le faire «exploser». Aujourd'hui, les autorités sanitaires chinoises ont confirmé dans un communiqué que «la capacité du nouveau coronavirus à se propager se renforce et que les infections pourraient continuer à augmenter.»

Ils ont commencé à construire un nouvel hôpital à Wuhan et visent à l'achever dans les six jours.

Contenir la propagation du virus Wuhan

Le nouveau coronavirus, étiqueté 2019-nCoV, n'avait jamais été vu auparavant chez l'homme. 

Il est communément appelé virus Wuhan, après la ville où l'épidémie a commencé. Il a été établi que le virus provenait d'un marché de la viande où la viande d'animaux sauvages était vendue.

Les autorités chinoises ont notifié pour la première fois à l'Organisation mondiale de la santé un certain nombre de cas graves de pneumonie en décembre 2019.

Le virus a été identifié le 7 janvier et le premier décès est survenu le 11 janvier.

Une restriction totale des déplacements à destination et en provenance de Wuhan a été mise en place le 23 janvier pour tenter de contenir la propagation de l' infection . 

Différents degrés de restrictions de voyage s'appliquent dans d'autres villes - affectant au total 50 millions de personnes.  

Lors d'une réunion d'urgence le 23 janvier, l' Organisation mondiale de la santé a décidé que le coronavirus de Wuhan n'était pas encore une urgence sanitaire mondiale.  

Le virus de Wuhan - suis-je en danger?

La raison pour laquelle le virus de Wuhan est à l'origine de tant d'alarmes dans le monde est qu'il est jusqu'à présent peu connu de sa propagation et de ses dangers. De plus, les humains n'ont pas d' immunité contre les nouveaux virus qui pourraient entraîner une propagation rapide et des infections plus graves.  

Cependant, pour mettre les choses en perspective, si vous n'êtes pas allé dans la province du Hubei en Chine, vos chances de contracter une autre infection grave sont beaucoup plus élevées.

Les infirmières doivent être conscientes du virus et prendre les antécédents de voyage des personnes présentant des symptômes de grippe. 

Si le patient ou un contact a voyagé en Chine au cours des 14 derniers jours, prenez les mesures nécessaires pour identifier le virus et vous protéger. 

Mon mari souffre de la maladie d'Alzheimer

Le 26/01/2020

Le mariage est une union entre deux personnes, où le couple jure de s'accrocher l'un à l'autre pour le meilleur ou pour le pire, dans la maladie et la santé, jusqu'à ce que la mort les sépare. 

Mais que se passe-t-il lorsque l'un des proches ne se souvient pas, non seulement des vœux, mais du conjoint avec qui il / elle a prononcé les vœux?

La démence est un trouble cérébral chronique qui a tendance à avoir un effet sur la mémoire d'un individu et sur d'autres capacités cognitives, comme la pensée cohérente, la résolution de problèmes et le langage. 

En raison du manque de sensibilisation, de compréhension et de connaissances, les gens prennent toujours leur temps pour reconnaître la démence comme un trouble. 

Aussi dur que le diagnostic de démence frappe n'importe qui, il dérange certainement le plus le conjoint.

Imaginez que vous ayez vécu presque toute votre vie avec quelqu'un et que vous vous êtes rendu compte qu'elle a une reconnaissance minimale de vous, en plus elle a une reconnaissance minimale d'elle-même. 

Examinons certains des défis auxquels sont confrontés les couples une fois que l'un d'eux a reçu un diagnostic de démence:

La définition du mariage passe d'un partenariat romantique d'intimité émotionnelle et physique à un partenariat de soins.

Le couple est touché parce qu'il y a un manque d'activités partagées, un soutien émotionnel de l'autre moitié et le plus primitif de tous, un manque de conversation verbale.

La plupart du temps, le conjoint souffre de tensions émotionnelles de frustration et d'agacement et un tiers d'entre eux souffrent de dépression.

Le couple éprouve un profond chagrin, car il se sent privé de son identité de couple.

Il est difficile de poursuivre l'ancienne vie sociale que le couple avait autrefois, par exemple, aller au cinéma, assister à des mariages ou des fêtes, etc. Le partenaire se sent souvent embarrassé à cause des réponses du conjoint. 

De plus, un manque de contribution dans les conversations entraîne un retrait des cercles sociaux.

Le conjoint soignant a tendance à souffrir d'un sentiment d'isolement et d'abandon.

Les femmes conjointes soignantes ont tendance à souffrir le plus en raison de l'inversion douloureuse des rôles et du manque de soutien de l'autre moitié. 

Elle est maintenant accablée sur le front intérieur et doit également prendre en charge tous les aspects financiers, logistiques et administratifs.

Comprendre la perte d'un mariage parfait et recréer l'union avec un nouvel ensemble de vœux

Il est très difficile de faire face à une personne atteinte de démence, car le conjoint a tendance à devenir le principal dispensateur de soins, ce qui entraîne un changement radical dans la dynamique de l'union sacrée appelée mariage. 

Ce changement de dynamique et le diagnostic de l'autre moitié ne sont compris que par un niveau d'acceptation, d'amour et de devoir, en gardant à l'esprit les vœux qui formulent les racines de cette relation. 

Voici quelques façons de vous familiariser avec le nouvel ensemble de règles, de bien vous adapter à cette relation qui a ses racines profondément ancrées dans le manque de soins, et enfin que faire et comment faire face à vos propres vulnérabilités.

La première étape consiste à être «conscient». 

Une fois que la démence est introduite dans la famille, il est important d'être conscient de la maladie, de comprendre les symptômes, la progression, le traitement et la gestion de la maladie. Il faut revoir les implications financières pour soutenir les soins, les traitements et les médicaments, et enfin être conscient du stress émotionnel qui peut avoir un impact sur la relation.

La deuxième étape consiste à «accepter». 

Il faut accepter l'apparition des symptômes, ne pas le considérer comme un comportement lié à l'âge, plutôt l'accepter et agir en conséquence. 

Le couple doit comprendre le changement de dynamique, les conséquences qui en découleront et il est très important d'accepter les vulnérabilités du partenaire alors qu'il lutte contre la maladie.

La troisième étape consiste à «reconnaître» sa propre santé . 

Alors que le conjoint est trop absorbé par la prise en charge de l'autre, il est souvent remarqué qu'il / elle cesse de prendre soin de lui et de reconnaître sa propre santé. Il est très important de prendre soin de vos propres besoins en matière de santé physique tels que les médicaments et les examens réguliers ainsi que les besoins en matière de santé émotionnelle.   On devrait s'engager dans des exercices de relaxation comme des promenades régulières, socialiser avec les gens et pratiquer le yoga.

La quatrième étape consiste à «se livrer». 

Pour éviter le sentiment de perte, d'abandon et d'isolement, le soignant doit se livrer à des activités d'entraide, se stimuler et se ressourcer avec espoir et conviction pour être en mesure de donner une positivité dans la nouvelle relation modifiée. 

Il est important de se livrer en couple et de participer à des activités qui peuvent stimuler cognitivement le conjoint, rappeler les vieux jours (regarder de vieilles photos, écouter de vieilles chansons, etc.) et rajeunir la nouvelle relation sur le terrain d'une ancienne.

La cinquième étape consiste à «demander de l'aide »

Il est important de demander de l'aide professionnelle une fois que le conjoint a reçu un diagnostic de démence. 

Inscrivez-vous à des groupes de soutien pour la démence ou recherchez des endroits qui fournissent une aide professionnelle de manière plus cohérente, faites partie d'un cercle qui comprend le trouble et compatit avec vos vulnérabilités.

 Essayez d'alléger le fardeau de la prestation de soins en embauchant une aide qui pourrait vous aider à gérer les comportements difficiles et les soins personnels. 

Le conjoint soignant devrait également inscrire des amis et des parents qui pourraient soutenir en cas de besoin. 

Commencez par les sensibiliser à la démence et cherchez de l'aide de toutes les manières possibles - logistique, soutien émotionnel, soins de relève ou tout simplement bonne compagnie.

Être un soignant est très difficile, surtout lorsque la victime est son propre conjoint et a reçu un diagnostic de démence. 

En tant que conjoint, on peut ressentir la perte du partenaire, une perte d'identité et l'inversion douloureuse du rôle. 

Avec un sentiment d'appartenance, la compréhension et l'acceptation de quelqu'un peuvent obtenir le peu de gratitude envers la signification de la vie de quelqu'un d'autre, avec un contrôle de qualité sur le leur. 

Cela ne peut se produire que si nous reconnaissons les cinq points ci-dessus, avons de la patience et de l'empathie envers l'être cher et vivons la vie `` un jour à la fois '' -   ce seul vœu sera suffisant pour aider à avancer dans la dignité et la compassion.

Emilie Martin

AMP

https://www.samvednacare.com/blog/2018/09/28/coping-with-the-changing-relationship-with-your-spouse-once-she#more-1546

Prime de 100 euros pour les aides-soignants

Le 22/01/2020

Le ministère de la Santé a décidé de la mise en place de trois primes qui concernent directement les soignants

  • La première la prime d’attractivité territoriale:

Les deux seules conditions sont les revenus et le lieu géographique d’exercice »

Versée aux infirmiers et aux aides-soignants exerçant à Paris ou dans la petite couronne dès lors qu’ils perçoivent moins que le salaire médian (environ 1950 euros net par mois).

Prime de 800 euros Une seul fois

  • La deuxième prime « grand âge »  

concerne les aides-soignants qui exercent dans les structures dédiées à la prise en charge des personnes âgées (Etablissements d’hébergements pour personnes âgées dépendantes, Unités de soins de longue durée, Soins de suite et de réadaptation gériatrique, etc.).

Prime de Montant : 118 euros bruts mensuels

Entrée en vigueur : ces dispositions s'appliquent aux rémunérations versées à compter du mois de janvier 2020.

 

  • La troisième prime repose sur un mécanisme d’intéressement collectif,

​L’équipe devra déposer un projet conformément aux règles que l’établissement aura établi. Si le projet est retenu et les objectifs atteints, les « participants » pourront toucher la prime.

Prime de 300 euros par personne

https://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/communiques-de-presse/article/primes-investir-pour-l-hopital-trois-primes-pour-les-soignants

Sultan-julien

Gérer les conflits entre soignants

Le 30/12/2019

Gérer les conflits entre soignant

L'une des choses les plus bouleversantes et les plus pénibles qui se produisent lorsque les gens travaillent ensemble est le conflit. 

Une chose que nous devons comprendre, cependant, c'est que les conflits peuvent être bénéfiques et que c'est un processus naturel qui se produira et qui ne peut être évité parmi les membres d'un groupe.

En termes simples, les conflits surviennent lorsque deux personnes ou plus ont des différences en termes de croyances ou d'opinions. 

Les conflits peuvent être facilement identifiés lorsque des arguments, un manque de confiance parmi les personnes impliquées dans le conflit surviennent, lorsque le flux de travail est perturbé, lorsque les relations interpersonnelles sont altérées, lorsque la critique des autres et la frustration se produisent.

Les conflits peuvent être bénéfiques lorsqu'ils sont résolus de manière saine et mutuellement satisfaisante afin que tous ceux qui sont impliqués dans le conflit puissent «gagner». 

Les conflits et la résolution saine des conflits peuvent conduire à et promouvoir la croissance et le développement personnels et collectifs, la créativité, l'innovation et la pensée innovante, la libre expression de ses croyances et de ses opinions, et conduire à une pensée divergente.

La résolution des conflits et la résolution des conflits "gagnant-gagnant" sont facilitées lorsque les membres du groupe et les chefs de groupe se concentrent sur les problèmes en question plutôt que sur les différences entre et parmi les personnes aux opinions et croyances diverses, lorsque les opinions et les croyances sont présentées de manière claire et compréhensible après certaines recherches, lorsque tous respectent les autres et leurs opinions et croyances diverses, et lorsque les parties en conflit sont ouvertes aux points de vue des autres.

La résolution inefficace des conflits et la résolution des conflits «gagnant-perdant» sont destructrices; cela peut entraîner de la colère, de la frustration, un manque d'engagement envers des objectifs communs, des conflits, des luttes pour le pouvoir et le contrôle, et des troubles de la pensée.

Par conséquent, les infirmières doivent être capables de reconnaître, d'identifier et de signaler les conflits afin que les conflits ne déchirent pas l'équipe lorsqu'ils ne sont pas identifiés et résolus. 

Ignorer les conflits causera des problèmes;  la résolution des conflits peuvent conduire à une croissance personnelle et collective.

Les étapes du conflit et de sa résolution sont les suivantes:

  • Frustration : la frustration survient lorsque les personnes impliquées dans le conflit croient que leurs objectifs et leurs besoins sont bloqués et non atteints.
  • Conceptualisation : la conceptualisation se produit lorsque les personnes impliquées dans le conflit commencent à comprendre en quoi consiste le conflit et pourquoi il s'est produit. Cette compréhension varie souvent d'une personne à l'autre et cette compréhension personnelle peut être exacte ou non. Le conflit continue.
  • Agir : les personnes impliquées dans le conflit agissent. Certains agissent de manière active et d'autres agissent de manière passive. Par exemple, une personne touchée par le conflit peut agir avec colère, hostilité et même force physique; et un autre peut simplement se retirer de la situation parce qu'il ne peut tout simplement pas tolérer les sentiments qu'évoque le conflit.
  • Résolution : La résolution se produit lorsque le groupe est en mesure de parvenir à un accord avec la médiation, la négociation ou une autre méthode. Cette résolution se fait avec la participation de tous ceux qui sont impliqués dans le conflit.

Les conflits, selon Lewin qui a également développé une théorie du changement planifié, incluent ces quatre types de conflits de base:

  • Conflits d'évitement-évitement : Les conflits d' évitement se produisent lorsqu'aucune des personnes impliquées dans le conflit ne veut aucune des alternatives possibles qui pourraient résoudre le conflit.
  • Approche - Conflits d'approche : Les conflits d' approche , contrastant fortement avec les conflits d'évitement et d'évitement, se produisent lorsque les personnes impliquées dans le conflit veulent plus d'une alternative ou d'actions qui pourraient résoudre le conflit.
  • Conflits d'approche et d'évitement : Les conflits d' approche et d'évitement se produisent lorsque les personnes impliquées dans le conflit voient toutes les alternatives ou actions comme AUCUNement entièrement satisfaisantes et acceptables ou complètement insatisfaisantes et inacceptables.
  • Double approche - Conflits d'évitement : Les conflits d'évitement se produisent lorsque les personnes impliquées dans le conflit sont obligées de choisir entre des alternatives et des actions, qui ont toutes les deux aspects positifs et négatifs.

Les conflits peuvent être résolus efficacement en utilisant un certain nombre de stratégies et de techniques différentes. 

Ces stratégies incluent celles ci-dessous:

  • Collaboration et communication ouverte: la collaboration et la communication ouverte dans un environnement de confiance et de soutien peuvent résoudre les conflits de manière bénéfique. La collaboration et la communication ouverte favorisent de bonnes relations de travail entre les membres du groupe, elles favorisent la participation active entre et entre les parties en conflit, et elles facilitent une compréhension plus approfondie du problème en question.
  • Compromis et négociation: le compromis et la négociation permettent aux parties en conflit d'être et de rester affirmées, plutôt qu'agressives et coopératives; il favorise également un équilibre des pouvoirs entre et entre les parties en conflit.La négociation consiste à se concentrer sur des objectifs et des intérêts communs plutôt que sur les individus et leurs opinions différentes et disparates, séparant clairement les parties en conflit du conflit et du problème, explorant les options et les alternatives dans un environnement ouvert et confiant, et en utilisant des caractéristiques et des critères objectifs pour décrire et définir le problème et les solutions alternatives.
  • Médiation : Cette stratégie comprend une communication en tête-à-tête avec chacune des parties en conflit pour en savoir plus sur les préoccupations, les croyances et les opinions de chaque personne, après quoi les membres du groupe peuvent explorer et utiliser des actions mutuellement bénéfiques pour résoudre le conflit.

Les méthodes inefficaces et malsaines de résolution des conflits sont les suivantes.

  • Éviter et se retirer: éviter et se retirer est une forme de passivité. Bien qu'un évitement temporaire puisse donner à la partie en conflit un certain temps pour faire face et réfléchir au conflit et aux résolutions possibles, un évitement et un retrait prolongés peuvent entraîner l'absence de résolution du conflit. Coller sa tête dans le sable n'est pas utile en termes de résolution de conflits.
  • Compétition : La compétition entrave la résolution des conflits car elle n'est pas compatible avec les objectifs du groupe et les progrès vers une mission ou un objectif commun. La concurrence peut conduire à des luttes de pouvoir et de contrôle, à la coercition, à la manipulation des autres et à un désir malsain d'une ou plusieurs des parties en conflit de "gagner" à tout prix aux dépens des autres.
  • Accommoder les autres: L'accommodement sacrificiel des autres nuit également à une bonne résolution des conflits. Accueillir les autres n'est pas assertif, il ne favorise pas la négociation, le compromis ou la médiation, et il ne répond pas aux besoins de la personne qui accueille les autres.