NE NEGLIGEONS PAS LA FORMATION INCENDIE
Incendie : du sursis requis contre le directeur de maison de retraite
Le manque d'entraînement du personnel a été pointé au tribunal
La présidente du tribunal en revient inlassablement aux «dix minutes fondamentales».
Dix minutes pendant lesquelles, dans la nuit du 6 au 7 décembre 1998, les deux veilleuses de nuit d'une maison de retraite de ?????? n'ont pas pu ni su éviter qu'un incendie se propage.
le directeur de l'établissement, comparaissait hier devant le tribunal de Bobigny pour s'expliquer sur ces insuffisances qui ont causé la mort de treize pensionnaires et les blessures d'une vingtaine d'autres.
Caoutchouc brûlé.
le visage grave et marqué le directeur n'a pas contesté les faits :
cette nuit-là, à 3 h 30, les deux aides soignantes veilleuses de nuit sentent une odeur de caoutchouc brûlé.
A 3 h 46, elles découvrent que la chambre 6 est en flammes? une panne moteur du lit électrique a mis le feu.
Les deux femmes paniquent.
Elles se saisissent de un, de deux, puis de trois extincteurs, sans parvenir à éteindre les flammes.
Et sans songer à appeler les pompiers. Quand l'une d'entre elles s'y résout, elle ne ferme pas la porte de la chambre et se trompe de numéro.
Alerte.
Bien que contrôlée deux mois auparavant, l'alarme du premier étage ne se déclenche pas.
C'est seulement quand le feu se propage dans la cage d'escalier qu'un établissement annexe est alerté.
Les pompiers accourent. Quand ils arrivent à 4 h 02, le personnel est dehors, sans avoir évacué le moindre malade.
En dix minutes, les pompiers parviennent à extraire 28 malades. «Combien en auraient-ils sauvé s'ils avaient été prévenus dix minutes plus tôt ?», se demande le tribunal.
Personne ne conteste la compétence du directeur, fondée sur vingt ans d'expérience.
Reste à comprendre pourquoi ses équipes n'ont pas mieux réagi. Rapidement, le débat porte sur la qualité de la formation incendie du personnel.
Les textes prévoient un exercice d'évacuation ou de simulation par trimestre. s'embrouille,le directeur prétend contre toute vraisemblance qu'il ne savait pas si cette formation était faite.
Le directeur explique qu'il a dû travailler plusieurs mois sans directeur adjoint, que les budgets ne suivent pas.
Pour son avocat, il était de toute façon impossible de prévoir un événement «au-delà de l'entendement, au-delà de la technique».
Mais, selon la procureure, avec 6,9 millions d'euros de budget, avait «le choix» de privilégier la sécurité. Elle a requis deux ans de prison avec sursis.
Une affaire déja jugé mias qui mérite notre attention ,une affaire qui pointe le manque d'éffectif méme au niveau de la direction d'un EHPAD et l'obligation d'une formation incendie pour tout le personnel
(source collaborateur d'un EHPAD Le 23/07/2011 10:08:00)