Les derniers instants de la vie par : Véro AMP référente

Lorsque nous côtoyons une personne en fin de vie, nous avons souvent tendance à changer notre comportement à son égard, comme si une personne approchant la mort, n'était plus tout a fait un être vivant,

Or, il est important de se rappeler, dans toute démarche d'accompagnement, qu'un être en fin de vie est un être vivant à part entière, un être unique dans son vécu, dans son rythme et son ressenti.

Les besoins de la personne en fin de vie

Elle a les mêmes besoins affectifs et relationnels, elle a notamment besoin de vivre des liens significatifs qui donnent sens à l'instant et qui le relient aux autres, ce d'autant qu'elle se sent démunie, en retrait social.

Si sa dignité semble parfois perdue, elle n'est pas à remettre en question.

La dépendance, l'altération physique, les troubles psychologiques, parfois même la confusion mentale, provoquent ce sentiment.

De ce fait, le plus grand respect dans les gestes, les attitudes et les paroles, le souci de la pudeur, de l'apparence et le soulagement de la douleur restituent ce sentiment de dignité.

De même, il est important de respecter son besoin de responsabilité sur sa vie et ce malgré les apparences.

Les comportements infantilisants, le fait de parler, d'agir, de décider à sa place vont entretenir la baisse, voire la perte de l'estime de soi.

Le respect de ses convictions philosophiques et spirituelles, de ses choix éthiques, de ses priorités est indispensable, il est garant d'un accompagnement juste.

La fin de vie est une période de bilan, de relecture de sa vie, d'analyse des échecs et des réussites, le besoin de comprendre et de se réconcilier nécessite une présence attentive, une écoute chaleureuse et sans engagement.

Séphane Joumey 

Rédacteur soignantenehpad.fr

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