La Charge de Travail

C'est l'heure du dîner. Mme G. est assise et termine son repas tranquillement.

Nous nous organisons avec mes collègues pour raccompagner ceux qui ont fini. Mme G. m'interpelle et me demande de l'accompagner aux toilettes.

J'ai M. T. accroché à mon bras, je demande donc à Mme G. de patienter quelques instants.
Lorsque je viens vers elle et la dirige vers les toilettes de la salle à manger, elle se bloque et me demande de l'accompagner dans sa chambre, dans ses propres toilettes. Je préfère qu'elle aille aux toilettes du rez-de-chaussée et insiste auprès d'elle.

Elle se fâche. Je finis donc par l'accompagner dans sa chambre mais lui explique de ne pas se relever car j'ai peur qu'elle se fasse mal. Mme G. est un peu vexée de ma réponse et me dit: « je sais ce que je fais, je ne suis pas un enfant ». Je ne dis rien et retourne m'occuper des autres.

Prise par ma charge de travail, je l'oublie.

Au bout de trois quarts d'heure, je m'en rends compte, cours vite vers sa chambre et retrouve Mme G. debout, agrippée à la barre d'appui, tremblotante et très en colère.

Je la sécurise tout en m'excusant de ne pas être revenue tout de suite.
Je sens qu'elle est très énervée » et m'en veut. Je suis soulagée qu'elle ne soit pas tombée.

Je m'occupe d'elle dans un silence pesant.

Je lui dis: « vous savez, Mme G., tout à l'heure, je ne voulais pas vous vexer ni vous infantiliser.

Je voulais pouvoir vous surveiller de plus près et vous entendre si vous m'appeliez »

Elle baisse la tête et me répond : « je sais ma petite, je sais... ah, je voulais pas vous déranger »
Lorsque je quitte la chambre, je repense à tout cela. Il est vrai que le soir, je m'occupe seule des personnes de l'étage auquel je travaille.

Je ne peux pas accorder beaucoup de temps à chacun malgré l'importance des problèmes.

Avec Mme G., j'ai voulu voir le côté pratique des choses: qu'elle soit près de moi pour que je puisse intervenir vite.

Elle, avait besoin d'être chez elle, ce qui se comprend. En voulant respecter son intimité, et, prise par ma charge de travail, je l'ai plus ou moins mise en danger. cela mérite réflexion.

J'aurais dû demander à une collègue d'un autre étage de m'aider. S'il y avait eu une stagiaire, j'aurais pu faire appel à elle.
Mme G. est atteinte de la maladie de Parkinson.

Elle nécessitait une surveillance stricte. Je le savais mais je ne pouvais pas être partout à la fois.

Du coup, ma proposition a été vécue comme quelque chose d'infantilisant. Mme G. a, je pense, réalisé le problème. Elle s'est presque excusée de la situation. Elle voulait faire seule ce qu'elle pouvait encore faire.

Elle s'en voulait de s'être mise en situation de danger car cet échec l'a renvoyée à sa perte d'autonomie, son vieillissement.

Dans cette situation, il serait intéressant de voir en réunion d'équipe ce que nous pourrions proposer pour assumer notre rôle d'accompagnant, de soignant, de protecteur. Le manque de personnel pourrait être pallié par la prise en compte de stagiaires ou par le décalage des horaires des veilleurs de nuit. Ou, proposer que quelqu'un soit là pour l'ensemble des étages, en plus du personnel habituel, pour les demandes particulières dans des situations exceptionnelles.

Enfin, tout cela doit être réfléchi avec la direction.

Nous éviterions de mettre en danger les personnes dont nous nous occupons.

Nous éviterions de leur renvoyer une image « négative » d'eux-mêmes.

Nous éviterions les conflits basés sur les supposées mauvaises volontés des uns ou des autres.

Si chacun comprend l'attitude de l'autre, nous avancerons mieux dans notre travail. Nous serons moins stressées, moins inquiètes et plus disponibles.
Tout cela renvoie à mon travail d'A.M.P., à la façon dont je le pense, à la façon dont je me positionne par rapport à des exigences de travail dans un temps limité avec les moyens mis à ma disposition.

Même si le travail est pesant, je me dois de rester vigilante, d'être claire avec les résidents et d'expliquer les contraintes de mon travail afin que les résidents soient toujours en sécurité.

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Etude de Situation n° 1

Des maux à la place des mots Depuis quelques mois, j'exerce la fonction d'A.M.P. dans une structure d'accueil spécialisée dans la maladie d'Alzheimer.

Etude de Situation n° 2

Mon rôle d'Accompagnant éducatif et social n'est qu'une intervention dans la toilette et non pas une violation de son intimité et sa dignité que je respecte profondément ?

Etude de Situation

Est-ce que je dois être plus distante pour lui permettre d'accepter les autres soignants ? Est-ce que je ne rajoute pas de difficultés à son intégration

Etude de Situation n° 4

Quels autres moyens pouvons-nous envisager pour rompre l'isolement de Mme C. ? ces appels de sonnette ne cachent-ils pas une grande détresse morale ?

Je veux rentrer chez moi

Son regard est lourd de tristesse et de reproches. Elle m'avoue alors qu'elle a du mal à accepter de vivre ici, dans «cette unité fermée ».

Histoire de vie

Quand je la vois se déplacer, heureuse, je me dis que tant qu'il y a de l'espoir, il faut essayer,il suffit de le vouloir pour le pouvoir.

Etude de cas AES

Etude de cas , en tentant d’aider Melle I. dans son projet de passer son permis de conduire, j’ai eu peur de la mettre en situation d’échec

Différence/ routine et usure professionnelle

En tant que future accompagnant éducatif et social je me suis posé ces questions : L’appareil de Mme X est-il bien ajusté à sa mâchoire ?

La regression

l’état de Mme B. s’est encore détérioré elle a subi d’autres examens médicaux, il s’avère qu’elle est probablement atteinte d’un cancer du pancréas

Un acte masculin

je ne veux rien « bousculer », j’ai le sentiment qu’ils ont leurs habitudes, surtout dans les actes qui touchent à leur intimité.

Viens lire mes poémes

Ce qui je pense m’a retenu de venir plus tôt lire les poèmes de Mme M. c’est la peur de me rapprocher d’elle, d’avoir trop d’affect, ses joies souffrances.

Une longue épopée

Au bout d’un moment Mme C. me dit tout bas : « Annie ? Oui ? Tu crois que les toilettes sont accessibles ici ? »,

Se voiler la face

je n'aurais pas trouvé les mots qu'il aurait peut-être voulu entendre, donc j'ai préféré faire l'ignorante. Cela est-il mal ? Ou bien ? Je ne sais pas.

Maltraitance

Un lundi où j'effectuais mon service avec ma co-équipière, nous entendons hurler des mots très durs dans la chambre de Madame A

Ne pas toujour faire

Car FAIRE peut rendre une personne dépendante, ne pas FAIRE c'est lui faire garder son autonomie.

La casquette

Il me répond : "pour moi si, car je suis israélite" et il m'explique que dans sa religion, garder sa casquette n'est pas de l'impolitesse

Et alors si on s'aime

ils se retrouvent dans le salon et échangent des gestes tendres. Une dame âgée, assise non loin d'eux, surprend un « baiser furtif »

La Petite Ballade

Il nous faudra à l'avenir plus le surveiller sans pour autant l'enfermer car cet homme a besoin de se promener, de faire son petit tour

Mon ennui me pèse

A la fin du repas, je vais le rejoindre dans sa chambre. Il est  allongé et calmé. Je lui demande ce qui ne va pas. A ce moment-là, il baisse la tête et me dit: « Mon ennui me pèse,

La Machine

Elle semble très agitée,. Je mets ma main sur son épaule pour essayer de la calmer Elle s'agite et me dis: « la machine, la machine, arrêtez-la ! »

Les Gifles

Il est 19 heures. Je suis dans la salle à manger du Foyer de Vie où je fais mon stage depuis 15 jours. Je suis entourée du groupe des résidents,

La Charge de Travail

Elle baisse la tête et me répond : « je sais ma petite, je sais... ah, je voulais pas vous déranger »

La Fête d'Halloween

Je réalise alors ma maladresse et celle de l'ensemble du personnel. Je me rends compte que tout ce décors l'affecte vraiment et le met mal à l'aise.

J'ai fait ça toute ma vie

Il semblerait qu'elle n'ait pas bien pris ses repères dans son nouveau lieu de vie. Elle est dans le déni, celui de la perte de sa position sociale.
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