La Fête d'Halloween

Nous sommes en novembre et tout le monde fête Halloween.

Dans la Résidence Retraite où je travaille, le personnel a décidé de décorer la salle à manger pour cet événement.
C'est la fin du repas. Mr G. est assis près de moi, très agité, voire énervé.

Il se lève sans arrêt et demande si c'est bientôt fini. Je ne comprends pas bien ce qu'il dit à cause du brouhaha qui règne et je me penche vers lui pour mieux l'entendre. Il est de très mauvaise humeur, bougonne, souffle et finit par me dire : « qu'est-ce que c'est que cette décoration ?

Qui a décidé de faire comme ça ?

C'est macabre tous ces squelettes en carton suspendus au dessus de nos têtes.

On dirait que la Mort nous surveille de haut.

Ce décor est vraiment de très mauvais goût et lugubre dans cette maison de retraite. »
Je suis restée interloquée par ses propos.

Il avait raison dans ce qu'il disait mais, gênée, je lui réponds: « oh, mais, c'est Halloween !!! C'est rigolo, ça change un peu. Ca vient des Etats-Unis. » Il est de plus en plus énervé et me lance: « rigolo pour qui ? pour vous ? C'est païen tout ça...

Ca fait que me rappeler la Mort. Tiens, je m'en vais d'ici. Ca me déprime!'>
Je réalise alors ma maladresse et celle de l'ensemble du personnel. Je me rends compte que tout ce décors l'affecte vraiment et le met mal à l'aise. Je me mets alors à réfléchir à tout cela. Mr G. âgé de 94 ans, habite la maison de retraite depuis 10 ans.

C'est un homme plutôt vif et dynamique malgré ses problèmes cardiaques et sa grosse dépression qui ont fait qu'il ne voulait plus vivre seul, chez lui. Il est célibataire. Il n'a pas d'enfants mais sa famille vient souvent lui rendre visite et cela lui fait très plaisir. Il a un caractère très affirmé et n'hésite jamais à dire ce qu'il pense des événements qui se passent autour de lui.
Ce décors installé sans l'avis des résidents l'énerve particulièrement. Il est vrai que nous n'avons pas pensé à l'image de la Mort qui apparaissait derrière. Mr G. a été heurté par les squelettes qui lui ont projeté quelque chose d'insupportable, de très négatif et d'angoissant. «C'est comme si la Mort était venue (l') appeler » m'a-t-il expliqué.

Nous nous sommes appropriés leur espace de vie pour en faire le miroir de quelque chose d'inacceptable même pour des personnes âgées.

Le ((peu de temps qu'il (leur) reste à vivre, le personnel n'est pas obligé de (le leur) rendre désagréable!!!>'
Ainsi, en pensant égayer la résidence en marquant un événement qui ne fait pas vraiment partie de notre culture mais qui est plutôt commercial, nous sommes passés à côté de notre but: pire, nous avons provoqué un gros malaise. Mr G. l'a dit et les autres, qu'en pensaient-ils ?

Pour moi, nous avions fait une grossière erreur. J'en ai parlé avec mes collègues et d'un coup, elles aussi se sont rendues compte.

Lorsque nous avons décidé de faire quelque chose, l'animatrice a proposé de faire un jeu de questions/réponses sur les différentes cultures et d'essayer d'enlever cette décoration ensemble au fur et à mesure de l'après-midi.  
 
Ainsi, les personnes comme Mr G. seraient soulagées qu'on tienne compte de ce qu'elles ressentent nous réfléchirons mieux la prochaine fois à ce que nous voulons faire à l'intérieur de leur Maison.

Surtout, nous réfléchirons avec les résidents car cette négligence ou finesse ne doit plus avoir lieu.

Dianne Frémont

Étudiante IRTS

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Mon rôle d'Accompagnant éducatif et social n'est qu'une intervention dans la toilette et non pas une violation de son intimité et sa dignité que je respecte profondément ?

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Est-ce que je dois être plus distante pour lui permettre d'accepter les autres soignants ? Est-ce que je ne rajoute pas de difficultés à son intégration

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Quels autres moyens pouvons-nous envisager pour rompre l'isolement de Mme C. ? ces appels de sonnette ne cachent-ils pas une grande détresse morale ?

Je veux rentrer chez moi

Son regard est lourd de tristesse et de reproches. Elle m'avoue alors qu'elle a du mal à accepter de vivre ici, dans «cette unité fermée ».

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Quand je la vois se déplacer, heureuse, je me dis que tant qu'il y a de l'espoir, il faut essayer,il suffit de le vouloir pour le pouvoir.

Etude de cas AES

Etude de cas , en tentant d’aider Melle I. dans son projet de passer son permis de conduire, j’ai eu peur de la mettre en situation d’échec

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La regression

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je ne veux rien « bousculer », j’ai le sentiment qu’ils ont leurs habitudes, surtout dans les actes qui touchent à leur intimité.

Viens lire mes poémes

Ce qui je pense m’a retenu de venir plus tôt lire les poèmes de Mme M. c’est la peur de me rapprocher d’elle, d’avoir trop d’affect, ses joies souffrances.

Une longue épopée

Au bout d’un moment Mme C. me dit tout bas : « Annie ? Oui ? Tu crois que les toilettes sont accessibles ici ? »,

Se voiler la face

je n'aurais pas trouvé les mots qu'il aurait peut-être voulu entendre, donc j'ai préféré faire l'ignorante. Cela est-il mal ? Ou bien ? Je ne sais pas.

Maltraitance

Un lundi où j'effectuais mon service avec ma co-équipière, nous entendons hurler des mots très durs dans la chambre de Madame A

Ne pas toujour faire

Car FAIRE peut rendre une personne dépendante, ne pas FAIRE c'est lui faire garder son autonomie.

La casquette

Il me répond : "pour moi si, car je suis israélite" et il m'explique que dans sa religion, garder sa casquette n'est pas de l'impolitesse

Et alors si on s'aime

ils se retrouvent dans le salon et échangent des gestes tendres. Une dame âgée, assise non loin d'eux, surprend un « baiser furtif »

La Petite Ballade

Il nous faudra à l'avenir plus le surveiller sans pour autant l'enfermer car cet homme a besoin de se promener, de faire son petit tour

Mon ennui me pèse

A la fin du repas, je vais le rejoindre dans sa chambre. Il est  allongé et calmé. Je lui demande ce qui ne va pas. A ce moment-là, il baisse la tête et me dit: « Mon ennui me pèse,

La Machine

Elle semble très agitée,. Je mets ma main sur son épaule pour essayer de la calmer Elle s'agite et me dis: « la machine, la machine, arrêtez-la ! »

Les Gifles

Il est 19 heures. Je suis dans la salle à manger du Foyer de Vie où je fais mon stage depuis 15 jours. Je suis entourée du groupe des résidents,

La Charge de Travail

Elle baisse la tête et me répond : « je sais ma petite, je sais... ah, je voulais pas vous déranger »

La Fête d'Halloween

Je réalise alors ma maladresse et celle de l'ensemble du personnel. Je me rends compte que tout ce décors l'affecte vraiment et le met mal à l'aise.

J'ai fait ça toute ma vie

Il semblerait qu'elle n'ait pas bien pris ses repères dans son nouveau lieu de vie. Elle est dans le déni, celui de la perte de sa position sociale.
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