Mon ennui me pèse

Mr T. est âgé de 70 ans. Il habite la Maison de Retraite depuis quelques mois seulement.
 
La Maison de Retraite où il était placé a dû fermer ses portes et les résidents ont tous été éparpillés dans les divers lieux d'accueil.
 
Mr T. n'est atteint d'aucune pathologie particulière. Il est très autonome et possède encore ses facultés intellectuelles.
 
Parfois, il a des « crises d'angoisse » et ne peut contrôler son agressivité verbale.
 
Justement, ce jour-là, nous sommes dans la salle à manger en train de prendre le repas.
 
Mr T. est très agité et «dispute>' ses voisins de table. Je lui demande d'arrêter. Il n'a pas l'air de m'entendre.
 
Il se lève, menace la personne en face de lui qui n'a pas entendu sa demande (il voulait le pain). Je le trouve impoli, irrespectueux et grossier.
 
Je lui demande à nouveau de se calmer. Il s'emporte alors en insultant tout le monde. Il ne finit pas son repas, quitte la table, bouscule une A.S. sur son passage et se dirige vers sa chambre.
 
Je suis assez surprise de cette attitude. Je le laisse s'éloigner. Je demande à ma collègue si elle comprend ce qu'il se passe. Elle me répond que depuis 2 jours, il est comme cela avec tout le monde.
 
A la fin du repas, je vais le rejoindre dans sa chambre. Il est  allongé et calmé. Je lui demande ce qui ne va pas. A ce moment-là, il baisse la tête et me dit: « Mon ennui me pèse,
 
je n'en peux plus ici. Je ne vois plus le bout de la journée. Je ne me supporte plus et je supporte encore moins les
autres. »
 
La détresse de Mr T. est nette. Avant d'arriver à la Bastide, il se promenait, rencontrait du monde, faisait « un petit boulot » dans un bistrot.
 
Tout cela en étant résident dans son ancienne maison de retraite. Je me dis qu'il y a quelque chose à faire.
 
Je décide d'en parler à l'équipe pour que nous trouvions ensemble une solution. Mr T. a toujours été très actif.
 
L'équipe réfléchit à lui proposer des petites occupations dans l'établissement (distribuer du courrier, faire du jardinage, signaler les petits manques matériels de la Maison de Retraite). Mr T. est très habile de ses mains.
 
Cela le revaloriserait puisque, pour l'instant, il ne veut pas participer aux animations de groupe.
 
Nous pourrions le préparer à se familiariser aux autres.
 
Apparemment, il n'a pas de liens car il a perdu ses repères (il a été placé là parce que son ancienne résidence fermait ; ses amis ont été dispersés ; il ne les voit plus et ne sait pas où les contacter).

En participant à quelques sorties de groupe très restreint (cinéma, musée, piscine), cela pourrait peut-être lui faciliter la tache.
 
L'équipe décide aussi d'aller le voir à tour de rôle pour discuter. Il aime cela. Plus tard, et la direction accepte, nous aimerions lui proposer d'aller faire des courses d'appoint pour les uns ou les autres à la superette du coin (il se repère très bien).

Ce projet de vie ajusté à son malaise pourrait être mis en place rapidement. Nous allons en discuter avec lui car l'équipe veut vraiment l'aider à se sentir mieux dans la Maison. Nous allons le consulter aussi pour voir s'il a des idées à nous soumettre.
 
Peut-être a-t-il envie de revoir ses amis, les rechercher ?

On ne peut pas laisser une personne déprimer à cause d'un manque d'adaptation du projet de vie.
 
Nous allons réfléchir avec lui sur plusieurs « pistes » afin qu'il puisse retrouver un équilibre psychique et qu'il puisse se projeter dans des situations qu'il aime.

Nous allons lui demander de cerner ce dont il a envie pour que le projet soit le plus près de ce qu'il attend.

Dianne Frémont 

Étudiante IRTS

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Etude de Situation n° 1

Des maux à la place des mots Depuis quelques mois, j'exerce la fonction d'A.M.P. dans une structure d'accueil spécialisée dans la maladie d'Alzheimer.

Etude de Situation n° 2

Mon rôle d'Accompagnant éducatif et social n'est qu'une intervention dans la toilette et non pas une violation de son intimité et sa dignité que je respecte profondément ?

Etude de Situation

Est-ce que je dois être plus distante pour lui permettre d'accepter les autres soignants ? Est-ce que je ne rajoute pas de difficultés à son intégration

Etude de Situation n° 4

Quels autres moyens pouvons-nous envisager pour rompre l'isolement de Mme C. ? ces appels de sonnette ne cachent-ils pas une grande détresse morale ?

Je veux rentrer chez moi

Son regard est lourd de tristesse et de reproches. Elle m'avoue alors qu'elle a du mal à accepter de vivre ici, dans «cette unité fermée ».

Histoire de vie

Quand je la vois se déplacer, heureuse, je me dis que tant qu'il y a de l'espoir, il faut essayer,il suffit de le vouloir pour le pouvoir.

Etude de cas AES

Etude de cas , en tentant d’aider Melle I. dans son projet de passer son permis de conduire, j’ai eu peur de la mettre en situation d’échec

Différence/ routine et usure professionnelle

En tant que future accompagnant éducatif et social je me suis posé ces questions : L’appareil de Mme X est-il bien ajusté à sa mâchoire ?

La regression

l’état de Mme B. s’est encore détérioré elle a subi d’autres examens médicaux, il s’avère qu’elle est probablement atteinte d’un cancer du pancréas

Un acte masculin

je ne veux rien « bousculer », j’ai le sentiment qu’ils ont leurs habitudes, surtout dans les actes qui touchent à leur intimité.

Viens lire mes poémes

Ce qui je pense m’a retenu de venir plus tôt lire les poèmes de Mme M. c’est la peur de me rapprocher d’elle, d’avoir trop d’affect, ses joies souffrances.

Une longue épopée

Au bout d’un moment Mme C. me dit tout bas : « Annie ? Oui ? Tu crois que les toilettes sont accessibles ici ? »,

Se voiler la face

je n'aurais pas trouvé les mots qu'il aurait peut-être voulu entendre, donc j'ai préféré faire l'ignorante. Cela est-il mal ? Ou bien ? Je ne sais pas.

Maltraitance

Un lundi où j'effectuais mon service avec ma co-équipière, nous entendons hurler des mots très durs dans la chambre de Madame A

Ne pas toujour faire

Car FAIRE peut rendre une personne dépendante, ne pas FAIRE c'est lui faire garder son autonomie.

La casquette

Il me répond : "pour moi si, car je suis israélite" et il m'explique que dans sa religion, garder sa casquette n'est pas de l'impolitesse

Et alors si on s'aime

ils se retrouvent dans le salon et échangent des gestes tendres. Une dame âgée, assise non loin d'eux, surprend un « baiser furtif »

La Petite Ballade

Il nous faudra à l'avenir plus le surveiller sans pour autant l'enfermer car cet homme a besoin de se promener, de faire son petit tour

Mon ennui me pèse

A la fin du repas, je vais le rejoindre dans sa chambre. Il est  allongé et calmé. Je lui demande ce qui ne va pas. A ce moment-là, il baisse la tête et me dit: « Mon ennui me pèse,

La Machine

Elle semble très agitée,. Je mets ma main sur son épaule pour essayer de la calmer Elle s'agite et me dis: « la machine, la machine, arrêtez-la ! »

Les Gifles

Il est 19 heures. Je suis dans la salle à manger du Foyer de Vie où je fais mon stage depuis 15 jours. Je suis entourée du groupe des résidents,

La Charge de Travail

Elle baisse la tête et me répond : « je sais ma petite, je sais... ah, je voulais pas vous déranger »

La Fête d'Halloween

Je réalise alors ma maladresse et celle de l'ensemble du personnel. Je me rends compte que tout ce décors l'affecte vraiment et le met mal à l'aise.

J'ai fait ça toute ma vie

Il semblerait qu'elle n'ait pas bien pris ses repères dans son nouveau lieu de vie. Elle est dans le déni, celui de la perte de sa position sociale.
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